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" Nous doublons le chiffre d'affaires tous les ans " a déclaré M Amara Latrous, président de l'UAR La bancassurance veut accompagner le développement du secteur au Maghreb
Pour développer un taux d'assurés ne dépassant pas les 2%, les pays du Maghreb peuvent profiter de la présence de nombreuses banques locales et étrangères, notamment françaises, selon les analyses des experts rapportées par un réseau économique méditerranéen. Leurs guichets vendent depuis peu de l'assurance et commencent à s'imposer face aux compagnies et mutuelles. Les législations en matière de bancassurance restent très récentes : 2006 pour l'Algérie et 2002 pour la Tunisie et le Maroc.L'article 69 du code tunisien des assurances précise que " les opérations d'assurance peuvent être présentées au public par l'entremise des banques chargées, en vertu d'une convention, de conclure des contrats d'assurance au nom et pour le compte d'une ou de plusieurs entreprises d'assurance, quelle que soit sa forme, et ce, pour les branches d'assurance dont la liste est fixée par un arrêté du ministre chargé des Finances. " Cette liste a été fixée par l'arrêté du 8 août 2002, les branches concernées sont : les assurances des risques, l'assurance-crédit et assurance caution, l'assurance assistance et l'assurance sur la vie et la capitalisation.Depuis son arrivée au Maghreb, la bancassurance ne cesse de progresser. En Tunisie, la signature de la convention-cadre de bancassurance (en 2003) qui s'applique aux établissements de crédit exerçant leur activité en Tunisie et celle relative à la post-assurance (en 2004) ont donné un coup de pouce au développement de cette branche en Tunisie.Des progressions de 100% par anEn Algérie, de multiples accords de partenariats stratégiques entre les acteurs du marché ont été signés quelques mois seulement après l'adoption et la présentation de la convention type de distribution, dernière formalité requise avant la mise en pratique des activités de bancassurance. L'activité de bancassurance esten pleine expansion et connaît un grand engouement de la part des acteurs du marché. " Comme nous ne sommes partis de rien en 2009 /2010, les niveaux de croissance sont de 100%. Nous doublons le chiffre d'affaires tous les ans et c'est valable pour toutes les compagnies" affirme Amara Latrous, président de l'Union des assureurs et réassureurs algériens (UAR) et P-DG de la Société algérienne d'assurance (SAA). Les compagnies publiques algériennes ont donné le " la ", suivies de près par les compagnies privées. Le premier partenariat a été conclu en avril 2008 entre la BADR et la Société nationale d'assurance (SAA). Les assureurs ont enchaîné ensuite les cycles de formation théorique et les stages pratiques pour les chargés de la clientèle des banques, débouchant sur six autres accords signés entre des compagnies d'assurances et des banques en 2008, plusieurs autres les années suivantes.La SAA a noué des partenariats avec les banques publiques BDL et BADR. Elle a également opté pour un partenariat stratégique avec le groupe Macif avec comme objectif la création de filiales dans les différentes branches d'assurance, dont la bancassurance. Dans la même logique, le groupe bancaire BNP Paribas, par sa filiale Cardif, s'est allié à la CNEP Banque via une convention de distribution, très vite imité par Alliance assurance qui a signé une convention avec la société générale d'Algérie. Elle sera effective après la validation du ministère des Finances. Au Maroc, ce sont principalement les filiales des banques françaises (Crédit Agricole, BNP Paribas, Société Générale) qui assurent la percée de la bancassurance. Et du même coup le développement de l'assurance-vie etdel'épargne ces dernières années. Selon Oxford Business Group, 50% des polices d´assurance vie sont commercialisées par la bancassurance, ce qui représente entre 15% et 20% des primes totales du marché. Le montant total des primes émidans l'assurance-vie et la capitalisation atteint 6,59 milliards de dirhams marocains (589 M€) en 2010. " Le cadre fiscal très incitatif est sans doute l'un des secrets du développement de la bancassurance au Maroc, souligne Bachir Baddou, directeur général de la Fédération marocaine des sociétés d'assurances et de réassurance. Les cotisations versées dans un contrat d'assurance-vie retraite sont déductibles du revenu imposable, c'est un levier important. Dans le cas du contrat programme avec les pouvoirs publics, nous demandons que cette fiscalité soit encore améliorée. "