"Les droits de l'enfant et les législations qui garantissent sa protection" ont constitué le thème principal d'une conférence qui a été organisée, lundi au siège du tribunal d'Aïn El-Turck (Oran), à l'occasion de la Journée mondiale de l'enfance. Dans sa communication, un juge d'instruction, qui capitalise plusieurs années d'expérience en sa qualité de juge des mineurs, a axé son intervention sur les dispositions légales existantes en matière des droits de l'enfant et sur le projet de loi spécifique à cette catégorie de personnes qui sera examiné lors d'une prochaine session de l'APN. Après avoir rappelé que l'Algérie a ratifié plusieurs accords internationaux relatifs aux droits de l'homme, le magistrat a évoqué les divers articles de loi garantissant la protection de l'enfant à travers, notamment, le code de la famille, ceux du travail, de la santé, de la nationalité, et la loi relative à la prévention de l'usage des stupéfiants, ainsi que le code pénal qui prévoit des peines sévères à l'encontre de toute personne mettant en péril un enfant même à l'état de fœtus. Les dispositions relatives aux droits de l'enfant lors d'une instruction judiciaire, un procès, ou durant une période de placement dans un établissement de réinsertion ont été également développées lors de cette rencontre qui a réuni, outre le procureur de la République et le président du tribunal d'Aïn El-Turck, une assistance composée de plusieurs avocats, parents d'élèves et éléments de la Gendarmerie nationale. S'agissant du projet de loi qui sera prochainement débattu par les parlementaires, le conférencier a estimé que cette nouvelle loi renforcera davantage la protection des droits de l'enfant. "Le projet d'élaboration d'une loi spécifique à l'enfant vise à définir avec précision et objectivité l'ensemble de ses droits", a-t-il expliqué, soulignant des aspects positifs à travers l'instauration d'une majorité pénale à l'âge de 10 ans et la mise en place de délégués au niveau national et de wilaya pour la protection de l'enfant.