Le technocrate Abdel Rahim al-Kib, élu lundi dernier, au premier tour parmi cinq candidats, a été chargé de former un gouvernement intérimaire d'ici le 23 novembre prochain avec la lourde tâche de désarmer le pays et de remettre l'économie sur pied par le conseil national de transition libyen (CNT). Il devra aussi faire face à une lutte de moins en moins feutrée entre les différents courants du CNT, issu de l'ancienne rébellion qui a mis fin à 42 ans de régime de Mouammar Kadhafi, après un conflit armé dévastateur de huit mois. Le CNT, dirigé par Moustapha Abdeljalil, sera dissous après les élections constituantes et l'assemblée élue dirigera le pays jusqu'aux élections générales. Le prédécesseur de M. Kib, le libéral Mahmoud Jibril, ne faisait pas l'unanimité au sein du CNT, influencé par différents courants islamistes. M. Kib, par contre est un homme du milieu, ni libéral, ni islamiste, un membre du CNT, un homme respecté avec une expérience qui lui permettra, notamment du lancer la reconstruction du pays.