L'euro baissait nettement face au dollar, hier, l'annonce du prochain départ du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi n'ayant que temporairement permis de tempérer les craintes de voir la crise de la dette se propager à l'Italie. Dans les premières transactions, l'euro valait 1,3689 dollar contre 1,3836 dollar la veille à la clôture. Face à la devise nippone, l'euro reculait à 106,33 yens contre 107,50 yens la veille. Le dollar se stabilisait face au yen à 77,67 yens contre 77,70 yens la veille. La livre britannique progressait face à l'euro à 85,50 pence pour un euro, mais reculait face au billet vert, à 1,6009 dollar.Le franc montait face à l'euro à 1,2341 franc pour un euro, mais baissait face au billet vert à 0,9015 franc pour un dollar. L'once d'or valait 1783 dollars contre 1795 dollars la veille. Le net recul de l'euro et des Bourses européennes, les taux de rendements des obligations italiennes à 10 ans continuaient de se tendre, hier, grimpant à 7% pour la première fois depuis juin 1997, et provoquant une accélération de la baisse de l'euro.Pour de nombreux observateurs, le seuil de 7% est fatidique car il avait déclenché, dans le cas de la Grèce, l'Irlande et du Portugal, le processus qui avait abouti à des demandes d'aide financière extérieure.L'euro était également toujours affecté par la lenteur des négociations en Grèce afin de former un gouvernement d'unité nationale.Athènes attendait toujours, hier, le nom du Premier ministre qui dirigera ce gouvernement rassemblant socialistes et opposition de droite. Le nom qui revient avec le plus d'insistance est celui de l'économiste Lucas Papademos, ancien haut responsable de la Banque centrale européenne (BCE).Même si la situation politique en Grèce paraissait se débloquer, la zone euro reste méfiante et ses représentants ont demandé lundi un engagement écrit aux deux principaux partis grecs à respecter les promesses d'économies budgétaires et de réformes avant tout versement de nouveaux prêts.