Le point des différentes approches possibles pour la consolidation d'un développement durable à travers toutes les régions du pays et pour une réflexion sur le destin des populations, continue d'occuper l'agenda du président du CNES, M. Mohamed Seghir Babés dans le cadre de la mission qui lui a été confiée par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Après une série de rencontres avec les acteurs locaux représentant les 48 wilayas du pays (élus locaux, société civile et responsables administratifs) autour du développement local et des préoccupations des populations, et ce dans le respect des visions et des particularités de chaque wilaya, mais aussi dans la perspective d'un espace national et local où le bien-être, la liberté, la dignité et la justice prendraient, enfin, pour tout le peuple, leur poids et leur résonance véritables, le président du CNES entamer à partir de cette semaine, un autre périple pour présider les conférences régionales en vue de l'élaboration des recommandations et des synthèses générales qui meubleront les travaux de la conférence nationale prévue le 22 décembre prochain à Alger. Il est dans ce cadre de concertation, permis aux acteurs locaux, lorsqu'ils estiment hasardeuses certaines orientations en rapport avec le développement local, de porter leurs propositions, avec toute la liberté de parole voulue de façon à concevoir le rôle et le devenir de ce développement. En décidant cette concertation sous la tutelle du président du CNES, le chef de l'Etat, M. Abdelaziz Bouteflika ouvre la voie aux responsables locaux et à la société civile à contribuer au dessein de l'avenir. Ainsi, pour une grande part, à être en mesure d'élaborer eux-mêmes les propositions et les recommandations, empreintes de mesures et de réalisme mais aussi d'une vision exigeante et réelle des choses, seules à même de préparer certaines grandes prises de décisions pour accélérer l'évolution des réformes. Les nombreuses questions posées par les acteurs locaux devraient permettre d'approfondir encore le débat et de faire ressortir les motivations économiques et sociales qui guident le développement local et les moyens sur lesquels s'appuie la prise en charge des préoccupations des populations. Cette seconde phase de concertation devrait également confirmer, s'il en est besoin, la large résonance et l'écho favorable que continue de rencontrer l'insistance du chef de l'Etat à mettre en évidence la contribution incontournable et irremplaçable de la société civile dans une vision réellement nationale. Dans cet esprit, l'œuvre à entreprendre est d'une importance capitale et requiert la participation de tous les citoyens sans exclusive. Aussi est-ce avec confiance que vont se tenir ces conférences régionales sous la président de M. Mohamed Seghir Babés. Une autre occasion d'examiner avec les partenaires locaux les problèmes qui se posent au développement local sur les plans administratif, économique, social, financier et culturel et de dégager ensemble des voies et moyens susceptibles d'aider à leur solution. Intervenant suite à la décision du chef de l'Etat d'introduire les recommandations de la prochaine rencontre nationale sur le développement local dans les prochaines réformes, ces rencontres ne peuvent que susciter l'espoir pour une meilleure prise en charge des préoccupations locales et la recherche de l'harmonie sociale qui semble préoccuper le chef de l'Etat. Au plus haut degré, il est question de rechercher plus d'indicateurs économiques au niveau local afin de pouvoir satisfaire les besoins des populations. Une démarche qui s'alimente de nouveaux principes de la bonne gouvernance en recherchant les voies pour l'effectivité du développement local et de la décentralisation. L'accent est mis sur les collectivités territoriales et leurs élites qui sont désormais un pivot incontournable dans le système de l'ère de ces nouvelles réformes qui sans nul doute préconiseront l'approfondissement de la politique de décentralisation à travers le renforcement de l'autonomisation des collectivités locales. Cette révision irréversible de démocratisation de la vie locale qui, déjà bénéficié d'un large consensus auprès des populations, est censée opérer une vague de réformes de très grande envergure au sein des institutions publiques et du rôle de la société civile puisqu'elles embrassent tous les secteurs de l'économie, de l'administration centrale et territoriale. Plus que jamais s'impose, donc, la mobilisation de toutes les énergies afin d'approfondir le processus de reconstruction nationale entamé depuis 1999. Le futur du développement local se trouve dès lors entre les mains de ses acteurs locaux pour des appréciations, des critiques et un débat libre conformément aux vœux du président de la République. Cette concertation est un moyen fondamental qui permet à tout le monde d'exprimer son point de vue, en toute connaissance de cause. Il est de l'intérêt et du devoir de la société civile, des élus locaux et des responsables administratifs d'apporter leur contribution à cette politique et de peser à travers leurs recommandations réalistes pour rendre l'option démocratique en Algérie irréversible. Il convient de rappeler que lors de ses précédentes rencontres, le président du CNES a évoqué les multiples problèmes inhérents au développement général du pays, et partant des perspectives nouvelles que dessine la volonté du chef de l'Etat à l'ensemble de la Nation, faisant remarquer que ,depuis 1962, l'Algérie s'est attelée à une tâche économique exaltante dans tous les domaines. L'Etat qui reste maître en ce qui concerne les orientations macroéconomiques et politiques a donc besoin d'un processus de décentralisation plus étendu dans la mesure où les acteurs locaux vont dorénavant être des partenaires et des décideurs à part entière.