Décidé lors de la tripartite économique de mai dernier, le rééchelonnement des dettes des PME en difficulté va également toucher certaines entreprises des secteurs de la pêche et de l'agriculture. Selon M. Boualem Djebbar, P-DG de la Banque de l'agriculture et du développement rural, la mesure de rééchelonnement va concerner une catégorie de la clientèle de la Badr, plus particulièrement, les entreprises du secteur de l'agriculture qui ont un caractère industriel ou activant dans les services agricoles, mais aussi les entreprises de pêche. Des huileries, des chambres froides, des mini laiteries, des unités de poules pondeuses, dépassant les 10.000 sujets et des PME activant dans le secteur de la pêche, sont ainsi concernées. Toujours selon le dirigeant de la Badr, les mesures prises par les pouvoirs publics afin de relancer ces activités visent l'annulation des agios réservés des entreprises déstructurées, le rééchelonnement de leurs crédits, et un différé de payement de trois années maximum avec prise en charge des intérêts par le Trésor public pendant cette période de différé. Le responsable de la banque précisera toutefois que la durée maximale de rééchelonnement du crédit a été limitée pour ces entreprises à dix années. En revanche, les demandes de rééchelonnement seront traitées au cas par cas, en prenant en considération les capacités de remboursement de chaque entreprise. Mieux encore, le rééchelonnement des dettes de ces entreprises sera appliqué avec une adaptation des conditions, ajoute encore le P-DG de la Badr, selon lequel quelque 280 entreprises agricoles sont potentiellement concernées par cette opération de rééchelonnement. Il faut signaler au passage, que la Badr a déjà communiqué à ces PME les mesures de ce dispositif et les conditions pour en bénéficier, a indiqué M. Djebbar, en rappelant que ces entreprises, du fait de leur caractère industriel, n'ont pas bénéficié de l'effacement de la dette décidé par les autorités publiques au profit des agriculteurs. Soulignons, enfin, que la Badr va traiter plus de 1.000 dossiers de PME en difficulté financière, toute catégories confondues, selon les chiffres fournis.