La maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou abrite depuis jeudi dernier la quatrième édition du Salon Djurdjura du livre, écho du fameux, "le livre en fête". Pas moins de huit maisons d'éditions prennent part à ce rendez-vous dédiés exclusivement à deux défunts écrivains originaires de la capitale de la Kabylie à savoir, Tahar Oussedik et Chabane Ouahioune. Organisé par l'ensemble des structures culturelles de Tizi Ouzou sous le haut patronage du ministère de la culture, ce rendez-vous qui sera clos aujourd'hui est décliné sous le slogan généraliste, " Le livre délivre ". L'institution du haut-commissariat à l'amazighité (HCA) ainsi que le haut conseil de la langue arabe sont également du rendez-vous, lequel d'ailleurs regroupe 18 maisons locales qui occupe les stands de la maison de la culture Mouloud-Mammeri. Etaient présents à la cérémonie solennelle de l'ouverture de cette rencontre les autorités locales ainsi que les familles respectives des défunts écrivains qu'on honore. Outre ses hommages, ce quatrième salon propoe des conférences-débats, des projections de films documentaires, des récitals poétiques, des ventes dédicaces, des concours sur le meilleur dessin autour du thème du salon, de la meilleure présentation écrite ainsi que des tournées bibliobus à travers plusieurs localités de la wilaya. Dés le premier jour, amis et proches des défunts se sont succédé à la tribune après la projection d'un film-documentaire intitulé " sur les traces de Taoues Amrouche ". Une œuvre émouvante proposée juste après le tour d'horizon effectué par la délégation au niveau des différents stands de ce salon. Fille de Tahar Oussedik, décédé le 23 octobre 1994 dans un attentat à la bombe, Fatima Oussedik, Sociologue, s'est dite très émue d'assister à cet hommage ." Nous rendons hommage à des écrivains de la même génération et qui sont tous les deux amis de l'écrivain Mouloud Mammeri?", dira-t-elle ajoutant que de son vivant Tahar Oussedik défendait ses positions et il marchait toujours derrière ses mots. " Il ya de la cohérence dans la vie de Tahar Oussedik. Sa vie a été consacré au profit de la lutte pour la dignité, le savoir et la citoyenneté ", a-t-elle dit en évoquant le parcours de son père durant la Guerre de libération nationale, période durant laquelle il a souffert de la torture de Bigeard, et après l'indépendance où il s'est consacré à l'enseignement. Invité à témoigner sur l'écrivain Chabane Ouahioune, l'auteur et journaliste Omar Mouhalbi, ami de l'écrivain, s'est montré impressionné par la sobriété légendaire de cet écrivain qu'il qualifie de " trop humain ". "La simplicité de Da Chabane Ouahioune est tous simplement indescriptible ", s'est contenté le journaliste Mouhalbi, tout en mettant la disponibilité tout aussi indescriptible de cet écrivain auteur de plusieurs œuvres littéraires. Beaucoup de monde s'est déplacé à cette rencontre oû l'ombre des deux écrivains défunts a plané et oû les ouvrages des vivants ont été largement exposés.