Les cours du pétrole s'affichaient en baisse, hier, en Asie, sous l'effet de prises de bénéfices après les gains de la veille et sur fond d'inquiétudes persistantes quant à la crise de la dette souveraine européenne. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier perdait 54 cents, à 97,67 dollars sur le New York Mercantile Exchange, et le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance cédait 49 cents, à 108,51 USD sur l'Intercontinental Exchange de Londres. Les prix du pétrole ont fini en nette hausse lundi à New York, sans pour autant tenir au dessus des 100 dollars le baril, dans un marché soutenu par les tensions qui agitent le monde arabe, de bons chiffres sur la consommation américaine, et la perspective d'une aide du Fonds monétaire international (FMI) à l'Italie. Les investisseurs ont été particulièrement encouragés lundi par des informations du journal italien la Stampa, selon lequel le nouveau gouvernement italien négocierait une aide de 400 à 600 milliards d'euros avec le FMI. Mais le FMI a démenti et les marchés devraient de nouveau marquer le pas, selon les analystes. "Le marché ce matin a décidé de prendre des bénéfices (...) mais les inquiétudes sur la situation de la dette dans la zone euro demeurent et on a le sentiment que les cours du pétrole sont un peu trop élevés", estimait Victor Shum, du cabinet de consultants Purvin and Gertz à Singapour. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié la veille, des prévisions drastiquement révisées à la baisse pour la zone euro, déjà entrée dans une "légère récession", selon elle, qui concerne particulièrement ses trois premières économies (Allemagne, France et Italie). Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" pour livraison en janvier avait terminé avant-hier à 98,21 dollars, en hausse de 1,44 dollar. A Londres, sur l'Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique avait gagné 2,60 dollars à 109,00 dollars.