Les cours du pétrole poursuivaient leur baisse, hier matin, en Asie, toujours déprimés par la crise de la dette dans la zone euro, où l'Espagne, inquiète et sans illusion, vient d'élire un gouvernement de droite. Le baril de "light sweet crude" pour livraison en janvier perdait 32 cents à 97,35 dollars dans les premiers échanges électroniques. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre cédait 28 cents à 107,28 USD. "Le marché du pétrole continue sur la tendance de vendredi aux Etats-Unis, à la baisse", a déclaré Victor Shum, de Purvin and Gertz, cabinet de consultants à Singapour. "Ce sont toujours les inquiétudes sur les économies européennes" qui pèsent sur les cours, a-t-il ajouté. En Espagne, la droite a remporté dimanche une majorité absolue historique aux élections législatives, portée au pouvoir par un pays inquiet et sans illusions, qui a choisi de sanctionner le gouvernement socialiste, mais se prépare à une nouvelle cure de rigueur. Les socialistes espagnols, au pouvoir depuis 2004, deviennent ainsi les nouvelles victimes d'une crise qui a déjà fait chuter les gouvernements grec, italien, portugais et irlandais. Mariano Rajoy, chef du Parti populaire et qui dirigera le prochain gouvernement, a promis, avant-hier soir, un "effort solidaire" pour "faire la guerre à la crise", mais a reconnu qu'"il n'allait pas y avoir de miracle" face à une situation économique très difficile. Vendredi, à New York, le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre avait fini sur une perte de 1,41 dollar par rapport à la veille, à 97,41 dollars sur le New York Mercantile Exchange. Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a terminé à 107,56 dollars, cédant 66 cents.