L'Algérie a franchi de nombreuses étapes dans le domaine de la pratique de l'agriculture conservatrice des ressources, ont affirmé lundi dernier, les participants à une rencontre régionale qui a regroupé, à Sétif, les représentants de la FAO (Fonds des Nations-unies pour l'alimentation et l'agriculture ) en Algérie, en Tunisie, au Maroc et en Mauritanie. Le représentant de la FAO en Algérie, M. Nabil Assaf, a indiqué que dans ce domaine précis, en l'occurrence l'agriculture conservatrice des ressources, l'Algérie est en train d'atteindre le niveau de pays pionniers en la matière. M. Assaf a appelé les agriculteurs algériens et les décideurs à encourager ce type de technique culturale pour réaliser la sécurité alimentaire et améliorer la productivité des sols. Selon cet expert, l'agriculture conservatrice est moins coûteuse et permet de protéger en premier lieu les sols en réduisant l'érosion de ceux-ci. Elle permet également, a-t-il expliqué, de conserver le bioxyde de carbone et contribuer, ainsi, à réduire les dangers des changements climatiques qui provoquent des catastrophes naturelles, entraînant toujours une baisse de la productivité. C'est dans cette logique qu'intervient l'agriculture conservatrice a souligné M. Assaf, expliquant que le but recherché est d'assurer la pérennité de la production agricole et l'amélioration des rendements face au défi mondial de la sécurité alimentaire. Pour sa part, M. Abdelouahab Belloum, spécialiste des sols et des eaux de la FAO , du bureau de Tunisie, a estimé que le moment est venu de transformer le système agricole par l'introduction de l'agriculture conservatrice afin d'assurer l'alimentation des générations futures, grâce à la préservation des ressources et de la biodiversité". Il a estimé qu'en Algérie, l'agriculture conservatrice est "en bonne voie", avant d'ajouter que l'agriculture traditionnelle a contribué à la dégradation des ressources pédologies et hydrauliques. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'un calendrier d'activités du bureau de la FAO pour l'Afrique du nord, en vue d'encourager la coopération entre les Etats dans les domaines agricole, forestier et halieutique.