Ouverture très glamour ce vendredi dans la pathétique ville ocre de Marrakech du 11ème Festival international du film de Marrakech (FIFM), l'un des rendez-vous cinématographi-que le plus important du bassin méditerranéen qui se poursuivra jusqu'au 10 décembre prochain. Longtemps fidèle convive à cette compétition, cette année, l'Algérie ne figure pas parmi les 15 produits qui entreront en lice pour le trophée suprême de l'Etoile d'or. Cette vacance de l'Algérie est-elle liée aux relations de plus en plus exécrable entre Rabat et Alger ? Est-ce à cause du manque de productions? Pourtant, "Tlemcen capitale de la culture islamique 2011 " a depuis le début, été présenté comme la manif qui a mit énormément de grains dans les moulins de la production cinématographique. Mais ce grain moulu ne semble pas sortir de son pétrin, en haut de cette ville qu'on appelait, la capitale du Maghreb (Tlemcen). En 2008 par exemple, "Mascarade" de Lyes Salem avait fait une excellente impression sur l'ensemble des invités. En tout cas, ce n'est pas la première fois que l'Algérie est vacante dans ce genre de rendez-vous, sauf que la promiscuité territoriale, historique et culturelle avec Marrakech, rend cette défection un peu regrettable. La compétition officielle présidée pour la catégorie longs-métrage par le cinéaste serbe Emir Kusturica, verra la participation de films de réalisateurs émergents. Il s'agit de "L'amante du Rif" (Maroc), "180 °" (Suisse), "Baby factory" (Philippines), "Belvédère" (Bosnie-Herzegovine), "Death is my profession" (Iran), "Don't be afraid" (Espagne), "I carried you home" (Thaïlande), "La terre outragée" (France, Allemagne, Pologne), "Les crimes de Snowtown" (Australie), "Louise Wimmer" (France), "Out of bounds" (Danemark), "River of gold" (Mexique), "Seven acts of mercy" (Italie), "Sneakers" (Bulgarie) et "Without" (USA). A la cérémonie de clôture du Festival, le jury de la compétition des longs-métrages remettra outre le Grand Prix, le Prix du jury, le Prix de la meilleure actrice et le Prix du meilleur acteur. Par ailleurs, dix autres longs-métrages seront projetés hors-compétition lors de ce rendez-vous cinématographique qui rendra un hommage au cinéma mexicain, notamment à la jeune génération du septième art dans ce pays. Il s'agit de "Dangerous method" de David Cronenberg (Canada/Allemagne/Royaume-Uni/Suisse), "Another happy dayö de Sam Levinson (Etats-Unis), "Days of grace de Everardo Gout (Mexique/France), "Killing fiels" de Ami Canaan Mann (Etats- Unis), "Miss Bala" de Gerardo Naranjo (Mexique), "Mort à vendre" de Faouzi Bensaïdi (Belgique/France/Maroc), "My back page (Mai bakku pêji)" de Nobuhiro Yamashita (Japon), "Or noir (Black Gold)" de Jean-Jacques Annaud (France/Italie), "Une nuit (Paris by night)" de Philippe Lefebvre (France), "When the night (Quando la notte)" de Cristina Comencini (Italie). Dans le concours des courts-métrages, le jury présidé par la comédienne américaine Sigourney Weaver, ne décernera qu'un seul et unique Grand Prix baptisé "Cinécoles", récompense qui sera exclusivement consacrée à la réalisation d'un second court-métrage. L'édition 2010, présidée par l'acteur, réalisateur, producteur et metteur en scène de théâtre américain John Malkovich, avait drainé plus de 80.000 personnes. En plus d'Emir Kusturica, président, le jury longs-métrages est composé de la comédienne américaine Jessica Chastain, la réalisatrice et actrice française Nicole Garcia, la comédienne iranienne Leïla Hatami, le réalisateur marocain Abdelkader Lagtaa, le réalisateur philippin Brillante Ma. Mendoza, le réalisateur roumain Radu Mihaileanu, la comédienne italienne Maya Sansa et la réalisatrice scénariste et comédienne italienne Aparna Sen. Le Fifm est l'un des quatre rendez-vous annuels du cinéma au Maroc, avec le Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger, le Festival du film méditerranéen de Tétouan et le Festival du cinéma féminin de Salé.