Alger est la 50e ville la plus chère au monde pour les étrangers, selon l'enquête mondiale réalisée par Mercer Human Resource Consulting, qui prend en compte plusieurs paramètres, dont les coûts du logement, des transports, de la nourriture, de l'habillement, des biens de consommation courante et des loisirs. La capitale de l'Algérie est classée troisième au niveau du monde arabe, juste après les deux métropoles des Emirats arabes unis, Dubaï et Abou Dhabi, qui sont classées respectivement, en 34e et 45e position au classement mondiale. Alger manque d'hôtels bon marché par rapport aux autres capitales arabes et méditerranéennes, alors que le prix d'une chambre dans les hôtels de luxe dépasse largement le Smig pour atteindre les 25 000 DA, ce qui rend les prix équivalents à ceux des hôtels européens. On peut y trouver un logement relativement bon marché pour un loyer mensuel de 15 000 DA, mais les appartements de luxe sont beaucoup plus chers. Cependant, les cadres supérieurs européens qui viennent travailler à Alger sont bien rémunérés et ils sont prêts à des dépenses considérables. Beaucoup de cadres européens estiment que la vie à Alger n'est pas aussi chère, car ils comparent les prix avec ceux pratiqués dans les grandes villes européennes. C'est, en somme, les conclusions de l'enquête de Mercer. Une fois par an, Mercer étudie le coût de la vie pour les étrangers travaillant dans 143 villes du monde. Les consultants comparent les coûts de 200 marchandises et services, y compris les prix de la location d'un appartement, des repas dans les restaurants et des transports. Mercer compare également les prix d'articles analogues dans différents pays, par exemple ceux des yaourts Danone, des chemises Lacoste, des voitures Volkswagen, Volvo et BMW. C'est le coût de la vie à New York qui est pris comme référence (100 points). Néanmoins, l'étude de Mercer ne concerne pas les Algérois. Les dépenses que peuvent se permettre les cadres étrangers ne reflètent pas le "panier de consommation" de l'Algérois moyen, a expliqué le rapport de Mercer. Aussi, le cabinet de consulting a établi un listing des villes les plus chères au monde. Il en ressort que Moscou est la ville la plus chère au monde pour les travailleurs étrangers qui l'habitent. La capitale russe occupe le premier rang depuis deux ans. Sa position dans le classement de Mercer ne devrait pas trop changer d'ici deux à quatre ans, assure Evgueni Nadorchine, économiste russe. En 2007, la vie à Moscou s'est avérée d'un tiers plus chère qu'à New York (la différence n'était que d'un quart il y a un an). Pour sa part New York ne fait plus partie des Top 10. Mercer conclut également que le coût de la vie a augmenté dans l'ensemble des pays européens (et notamment à Berlin, à Copenhague et à Paris) suite à la chute du dollar. Quand à Londres, cette ville occupe le premier rang européen et le second mondial. Les autres villes du Top 10 sont Copenhague, Genève, Zurich, Oslo, Séoul, Tokyo, Osaka et Hong Kong. Parmi les villes les moins chères, on retrouve, Asunción, au Paraguay, Karachi, Quito, Montevideo et Buenos Aires. Il faut rappeler que l'étude annuelle de Mercer sert de guide aux multinationales qui doivent évaluer les coûts d'établissement d'un cadre dans un pays étranger.