Urbanisation non contrôlée, manque flagrant de services notamment en matière de culture et d'environnement, déficience des structures de base…. Ce sont les principales carences qui placent Alger à une pas très reluisante position dans le classement des capitales du monde, et ce, pour la quatrième fois consécutive. Selon une étude réalisée et publiée récemment par The Economist Intelligence Unit , une unité de l'hebdomadaire britannique spécialisé dans les affaires et analyses économiques The Economist, Alger est considérée comme la capitale la moins vivable au monde. Sur un total de 132 villes concernées par l'étude, Alger a été classée à la dernière place en matière de conditions de vie. L'étude s'est basée sur 40 indicateurs regroupés en cinq catégories : la stabilité, le service de santé, la culture et l'environnement, l'éducation et la disponibilité des infrastructures de base. Dans ce classement, la capitale algérienne est même devancée par des villes comme Téhéran, Dakar, Abidjan ou encore Karachi ! Le sondage donne des évaluations comprises entre 0 et 100 %. Les villes qui obtiennent les scores les plus faibles sont classées en tête. Alger obtient 64,7 % contre 1,3 % pour la ville canadienne de Vancouver, première de ce classement. «La menace terroriste et l'agitation sociale sont des facteurs importants qui expliquent le mauvais classement de certaines villes (...) Alger est la destination la moins attractive selon l'enquête», lit-on dans le rapport de The Economist Intelligence Unit. En dépit de la baisse des actes terroristes, Alger reste une destination jugée dangereuse en raison notamment d'une forte hausse de la criminalité et des actes de la petite délinquance ces dernières années , ont estimé les réalisateurs de l'étude. «A cause de cette situation, certains groupes internationaux implantés à Alger peinent à convaincre leurs cadres de s'expatrier en Algérie, malgré des avantages financiers considérables. De même que les touristes continuent de bouder les grandes villes du pays, leur préférant le Sud, jugé moins dangereux», lit-on dans l'analyse des résultats de l'étude. Pour rappel, Alger a été classée, en 2005, par le même organisme à la 125 e place (sur un total de 129 villes). La capitale algérienne n'a donc réalisé aucune avancée en matière d'urbanisation et d'amélioration des services publics en deux années. Ce n'est pas la première fois que «Alger, la Blanche» se trouve aux dernières places du classement des villes. En effet une enquête menée en 2006 par Mecer Human sur la qualité de vie, Alger avait été classée à la 178e position. Loin de Tunis ( classée à la 78e position) et Casablanca (à la 119 e). Alger n'est pas uniquement hideuse, mais aussi la vie y est trop chère ! Une autre enquête concernant les villes les plus chères au monde et élaborée en juin dernier, a mis la capitale algérienne à la 50e place (Tunis à la 120e alors que Casablanca a été classée 66e et Moscou a été désignée comme la plus chère des villes). Ce dernier classement a été élaboré en prenant en compte plusieurs paramètres tels que les coûts du logement, du transport, ou encore des produits agroalimentaires.