La Sonelgaz a signé, la semaine dernière, un accord avec Desertec initiative, à Bruxelles, qui se veut un premier pas pour la concrétisation de ce projet ambitieux en matière d'énergie solaire et pour l'Algérie et pour l'Europe. Le président directeur général de Sonelgaz, Nouredine Boutarfa est revenu longuement, hier sur les ondes de la chaîne III de la radio national sur cet accord en tenant d'abord à préciser qu'il s'agit d'un protocole qui s'étale sur plusieurs phass dont la première est relative aux études pour déterminer les besoins, les obstacles qui pourraient surgie comme c'est le cas pour le volet transport ainsi que des obstacles d'ordre juridique. Ces questions doivent être débattues, selon Nouredine Boutarfa qui a souligné que Desertec " nous intéresse car il est revenu au principe de l'Algérie, celui de réaliser le projet avec des compétences nationales ". En d'autres terms, il ne s'agit pas de produire de l'énergie solaire dans le Sud pour l'exporter vers le Nord mais au contraire permettre l'émergence d'une industrie du renouvelable qui " ne peut se développer sans les compétences algériennes ", a explique le P-dg de Sonalegaz. Aussi, il est indispensable de régler le problème de l'interconnexion pour le transport de 'électricité que ce soit via l'Espagne ou l'Italie. Nouredine Boutarfa a affirmé par ailleurs, que l'Algérie dispose à présent d'un programme des énergies renouvelables prévoyant la production de 12 000 mégawats et l'exportation de 10 000 Mw vers l'Europe. Interrogé sur les discussions qu'il a eues avec les partenaires européens, le Pdg de Sonelgaz a déclaré qu'il a surtout expliqué la position et la demande de l'Algérie et les attentes de l'UE, ajoutant que l'Europe " sait que l'Algérie est un pays fiable et peut être un partenaire fiable dans les énergies renouvelables et qu'il y a un intérêt à travailler avec notre pays qui a déjà montré qu'il est fiable dans les approvisionnements en gaz ". A propos du montant du programme algérien en énergie renouvelable, il a souligné que le volet financier ne pose pas problème et une enveloppe de " 60 milliards de dollars est dégagé dont la moitié sera supportée par l'Etat et l'autre moitié par Sonelgaz ". Nouredine Boutarfa, qui a précisé le rôle prépondérant du transfert, technologie reconnaît au passage qu'il est difficile de l'acquérir car c'est un service qui s'achète mais préconise de renforcer la formation et pourquoi pas aussi profiter de la crise actuelle dans les pays développés où plusieurs laboratoires de recherche sont à l'arrêt et faire venir des ingénieurs intéressés de travailler en Algérie dans le domaine des energés renouvelables.