Pour endiguer le décalage entre l'université et la sphère économique censée être le consommateur de ce que l'université produit annuellement comme matière grise, le séminaire organisé à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, et ayant pour thème "L'université et son environnement socioéconomique", a été conclu par des résolutions ayant porté sur la mise en place de structures et d'organismes facilitant le rapprochement entre les deux secteurs (université et monde économique). La proposition a été faite par le vice-recteur, chargé des relations extérieures, de l'université de Tizi Ouzou, dont la communication a porté sur la mise en place de "l'interface entre l'université et le secteur socioéconomique". Le séminaire a, d'ailleurs, été sanctionné par la recommandation de mise en place de ces instruments à partir du mois de septembre prochain, soit à la rentrée universitaire 2007/2008. Le promoteur du concept de ce principe a mis en avant le constat peu réjouissant, sachant que "l'université et l'entreprise poursuivent des objectifs différents mais collaborent notamment à travers les stages de fin d'études". Les relations sont plutôt individuelles entre les personnels de l'université et des entreprises. Pour la mise en place de ce concept d'interface entre les deux secteurs, le promoteur du concept proposera la création d'un centre de concertation permanent entre les opérateurs économiques et les chercheurs universitaires pour pouvoir, notamment, adapter les formations dispensées par l'institution de l'enseignement supérieur aux besoins du marché du travail. A cet égard, il a été requis de procéder à la mise à la disposition de ce projet d'interface des "locaux et des matériels d'équipement pour ces locaux (mobiliers et moyens informatiques), l'affectation d'un administratif pour ce centre (possibilité de financement par le programme européen Tempus)". Pour les ressources humaines, le projet requiert, aussi, des "formations de formateurs qui doivent être organisées pour permettre aux enseignants-chercheurs opérateurs de l'interface de se perfectionner pour gérer les interfaces thématiques, suivi des compétences technologiques de pointe fortement demandées par les entreprises". La proposition portant création de cette interface entre l'université et le monde économique, estiment les chercheurs de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, est la seule qui est habilitée à répondre aux préoccupations liées au développement économique et à l'adaptation des diplômes universitaires aux besoins du marché national de l'emploi. "Le développement national qui nécessite la mise en valeur des compétences de notre pays passe obligatoirement par une université forte et un secteur socio-économique compétitif". Ces deux secteurs sont condamnés à travailler ensemble pour relever les défis actuels, et il faut entrer dans cette dynamique de partenariat en se fixant des objectifs et des délais.