En une semaine, la mercuriale a connu une hausse substantielle de 200 à 300 dinars qui va crescendo. Dans l'allée des bouchers et volailles, les étals sont bien achalandés. Pour ce qui est des viandes blanches, le poulet est proposé à 290 dinars/kg et l'escalope de dinde à 980 dinars le kg. Les bouchers expliquent cette hausse par l'envolée des prix du mouton et la forte demande de la part des ménages. La viande ovine de son côté a atteint 1.000 dinars le kg contre 700 DA il y a à peine une semaine, dans une région qui compte plus de 2 millions de têtes d'ovin. La viande caprine a bondi de 550 à 800 dinars, alors que le bovin est vendu à 950 dinars. Les éleveurs, eux, nous apprennent que les prix des fourrages au marché noir se situent autour de 3500 DA le quintal, et en second lieu, la mise en défens des pacages et parcours, qui pousse les éleveurs à louer des pâturages plus au Nord. Les habitants de Laghouat ne sont pas au bout de leur saignée, puisque les prix des fruits et légumes ne sont pas en reste. Ainsi, la pomme de terre est cotée entre 35 et 45 DA le kg alors que son prix variait entre 25 et 30 DA il y a seulement deux semaines. Carottes et tomates affichent respectivement 40 DA et 75 DA, les courgettes à 70 DA, la betterave à 60 DA, le poivron à 80 DA, les aubergines à 60 DA, l'oignon à 40 DA. Concernant les fruits, oranges et mandarines font " cause " à 130 DA le kg, les pommes entre 100 et 150 DA/kg. Pourtant, la production des fruits et légumes est importante et les citoyens s'attendaient à une clémence de cette mercuriale. Et il n'est pas inutile de souligner l'impact des investissements à l'agriculture à l'origine d'une croissance remarquée synonyme de régulation du marché. Mais la spéculation ne désarme pas et les prix dépassent tout entendement. " A ce train, les gens de modeste condition seront éligibles au couffin de Ramadhan ", comme nous l'a confié, la mine catastrophée, un père de famille. La même tendance haussière est relevée au niveau des marchés de Djelfa où les prix sont jugés prohibitifs, notamment les fruits et légumes " synergie " avec ceux pratiqués à Laghouat.