Le P-DG de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d'Alger, M. Tahar Allache, a annoncé, hier, que les études de réalisation d'une nouvelle aérogare internationale à Alger, d'une capacité de 10 millions de passagers/an, seront lancées au mois de janvier 2012. Les avis d'appels d'offres pour le choix des bureaux techniques chargés de l'élaboration des études de réalisation de cette future infrastructure, qui viendra augmenter les capacités de l'aéroport international Houari-Boumediene, seront lancés au début du mois de janvier 2012. En revanche, les travaux de réalisation de la nouvelle aérogare passagers/Ouest, d'un coût prévisionnel de 33 milliards de dinars, seront lancés dès la fin des études techniques, dont la durée est de 24 mois. Le projet en question, qui sera réceptionné en 2018, comprend la réalisation notamment d'un bâtiment aérogare pour les passagers, d'un parking pour avions et d'un autre pour automobiles d'une capacité minimale de 6.000 places. Cette infrastructure publique qui sera érigée sur un terrain de 65 hectares situé entre l'actuelle aérogare internationale et le nouveau salon d'honneur de l'aéroport, sera réalisée conformément aux normes internationales. Concernant les motivations de la réalisation d'une seconde aérogare internationale à Alger, M. Allache a expliqué que ce projet, entrant dans le cadre du schéma directeur de l'aéroport d'Alger, résultait de l'étude et de l'analyse des besoins en capacités et en installations à prévoir pour ce dernier, une fois arrivé à saturation. Avant de décider de lancer le projet, la SGSIA a pris en considération les enjeux relatifs à la croissance marquée de la demande mondiale en matière de transport aérien, l'opportunité et la faisabilité d'une aérogare comme "hub" dédié à la compagnie nationale Air Algérie et la mise en place progressive de la politique de "l'Open sky" entre les pays. Entre autres raisons prises en compte par les concepteur de ce projet, le développement des alliances entre les compagnies aériennes, l'émergence à l'avenir de compagnies charters en Algérie et la mise en exploitation d'une nouvelle génération de gros porteurs. D'une capacité globale avoisinant les 12 millions de passagers/an, l'aéroport d'Alger est composé d'une aérogare pour les vols internationaux, d'une autre pour les vols intérieurs, et d'une troisième pour les vols charters. Près de 4,5 millions de passagers enregistrés durant les 11 premiers mois 2011 Toujours selon le P-DG de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d'Alger, l'aéroport international d'Alger Houari-Boumediene a enregistré le transit de près de 4,5 millions de passagers durant les onze premiers mois de l'année. "4,480 millions de passagers ont transité depuis le début de l'année à ce jour par l'aéroport international d'Alger, ce qui est un très bon niveau", s'est félicité M. Allache, qui compte terminer l'année avec un niveau oscillant entre 4,7 et 4,8 millions de passagers. Il indiquera, à ce propos, que le trafic des passagers au niveau de l'aéroport d'Alger connaît, depuis 2006, une progression globale annuelle de l'ordre de 8%. M. Allache relevera, toutefois, que les lignes domestiques ont connu, au cours des deux dernières années, une baisse du trafic de 20%, engendrée notamment par la mise en service de plusieurs tranches de l'autoroute est-ouest et le développement du transport ferroviaire. "Nous avions un problème de baisse du nombre de passagers sur les lignes domestiques et nous sommes en train de rattraper ce manque", a-t-il dit. Concernant les actions menées pour le développement des activités de l'aéroport d'Alger, il a annoncé que des négociations étaient en cours entre la SGSIA et la wilaya d'Alger afin de disposer d'un terrain destiné à réaliser des dépôts pour le fret. Il fera savoir, à ce propos, que le volume annuel du fret ne dépasse pas actuellement les 2.000 tonnes/an et ce, en raison notamment de l'exiguïté des espaces de stockage situés à l'aéroport d'Alger. Sur un autre registre, concernant notamment la coopération établie entre l'aéroport d'Alger et celui de Paris, M. Allache a estimé que le contrat de gestion signé en 2006, entre les deux entreprises, avait permis d'atteindre un "niveau considérable" d'échange d'expérience et un "renforcement du professionnalisme" des personnels de l'aéroport. Ce contrat, qui vise la performance et le transfert de savoir-faire au profit de la partie algérienne, a été renouvelé en 2010 pour permettre de poursuivre cette coopération jusqu'à 2014. "Nous sommes en train de procéder à la professionnalisation de nos personnels dans le cadre de ce contrat, mais aussi en faisant appel aux compétences nationales", a-t-il souligné. Par ailleurs, M. Allache a indiqué que l'aéroport d'Alger, déjà titulaire des certificats ISO-9001 pour ce qui est du management et 14.001 pour l'environnement, est sur le point d'obtenir la certification OHS-SST 18.000 concernant la santé et la sécurité au travail, et ce, dans la perspective d'assurer une meilleure prise en charge des risques professionnels liés aux métiers aéroportuaires. Il a souligné, enfin, qu'un programme de marketing, prônant la participation aux manifestations internationales et l'adhésion aux réseaux mondiaux des gestionnaires d'aéroports, est en cours d'application dans le but d'augmenter l'attractivité de l'aéroport d'Alger qui abrite actuellement 18 compagnies aériennes étrangères et deux nationales.