Le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, est attendu aujourd'hui à l'Assemblée nationale pour présenter le programme de l'Exécutif. L'amélioration des conditions socioéconomiques ainsi que le pouvoir d'achat des citoyens s'attribuent la part du lion dans ce programme. A ce titre, plusieurs mesures sont prévues dans ce programme, lequel a été élaboré suivant les orientations du chef de l'Etat portant sur plus de dynamisme et de transparence dans la mise en œuvre des programmes de relance économique pour la période allant de 2005 à 2009. Il faut dire que le nouveau gouvernement a été instruit par le président de la République de faire preuve de plus de célérité dans la mise en œuvre des différentes réformes initiées, d'autant plus que certaines lacunes ont été observées dernièrement, à l'image de la réforme financière lancée depuis 1999 et qui n'arrive pas encore à trouver ses marques et à s'adapter aux nouvelles normes exigées par l'ouverture de l'économie. D'ailleurs, les opérateurs économiques, qu'ils soient nationaux ou étrangers, se plaignent des dysfonctionnements qui persistent au niveau des banques algériennes. Néanmoins, cela n'a pas empêché certains observateurs de considérer l'année 2007 comme celle où plusieurs banques étrangères pourront s'implanter en Algérie. Ce sera aussi, l'année de l'ouverture du capital du CPA, laquelle pourra contribuer de façon importante à la réforme financière. Pour en revenir au programme du gouvernement, celui-ci préconise le redéploiement du secteur public productif à travers la mise à niveau de quelques entreprises pouvant être sauvées par l'injection d'enveloppes financières et les élever au niveau de performance requis. D'ailleurs, le projet portant sur la nouvelle stratégie industrielle s'inscrit dans le cadre de la relance du secteur de l'industrie, seul à même de sortir le pays de la dépendance des hydrocarbures. Poursuivre et accélérer le processus de privatisation tout en préservant l'intérêt des travailleurs et du pays est également un élément important dans le programme du gouvernement, car c'est une manière d'encourager l'investissement étranger et la création d'emplois ainsi que de préserver l'appareil de production. Toujours dans le cadre de la nouvelle stratégie industrielle, il est également proposé l'instauration d'un conseil national de l'industrie. Ce dernier regroupera des représentants de plusieurs ministères, des représentants des opérateurs économiques et ceux des travailleurs. Ce qui ramènera les partenaires sociaux à contribuer à la mise en œuvre de la nouvelle stratégie économique de l'Etat, comme il a été conclu dans le pacte économique et social signé lors de la 12e tripartie . Sur un autre registre, le gouvernement compte renforcer la lutte contre l'informel et le chômage. En effet, le gouvernement compte réduire le taux de chômage à moins de 10%. Il faut dire que les divers dispositifs mis en place ces dernières années ont permis la création de plusieurs centaines de milliers d'emplois, l'objectif étant de créer 2 millions de nouveaux emplois en 5 ans. En outre, les secteurs de la justice, l'éducation nationale, la santé et autres ont aussi leurs part dans ce programme.