Belkhadem soumettra sa copie à l'approbation de l'Assemblée populaire nationale. Celle-ci ouvre, à cet effet, un débat général. Le chef du gouvernement, M.Abdelaziz Belkhadem, présentera samedi 23 juin, son programme à l'Assemblée populaire nationale, apprend-on de sources parlementaires. Le président de la chambre basse qui a réuni, hier, les chefs des groupes parlementaires, a révélé le contenu de la correspondance envoyée par la chefferie du gouvernement dans laquelle M.Belkhadem a exprimé son intention de dévoiler son programme samedi prochain, en plénière. La date proposée semble convenir aux différentes formations politiques. D'ailleurs, elle sera validée aujourd'hui à l'occasion de la réunion du bureau de l'APN. Une copie de ce programme a été distribuée, hier, aux chefs des groupes parlementaires. Elle sera mise à la disposition de tous les députés, aujourd'hui, au terme de la réunion des vice-présidents. Selon les informations que nous avons pu avoir au niveau des groupes parlementaires, la copie de M.Abdelaziz Belkhadem «obéit au principe de la continuité». L'Exécutif en a exposé les principaux défis inscrits à l'horizon 2009, une date qui correspond à la fin du mandat du président de la République, tout en consacrant un chapitre aux réalisations accomplies jusqu'ici. Concernant les défis, les mêmes chantiers s'inscrivent dans l'axe prioritaire. Ce qui n'est point une surprise. La dernière réunion du conseil des ministres en a annoncé le ton: «Le projet de programme du gouvernement trouve son fondement dans celui de Monsieur le président de la République. Il vise un développement harmonieux et équilibré du pays, dont la finalité est d'améliorer les conditions et le cadre de vie des citoyens.» Le parachèvement du processus de réforme de la justice, la réforme des missions et des structures de l'Etat, la modernisation de l'administration, sont entre autres, les axes sur lesquels, le gouvernement reconduit doit travailler. Quant au grand chapitre des réformes économiques, l'action du gouvernement sera guidée par deux principes: la liberté d'entreprendre et le renforcement du système de solidarité nationale. Cette action se déploiera sur les volets principaux suivants: la réforme du système bancaire pour accroître l'efficacité, la sécurité et la qualité des services, l'amélioration de la gestion des finances publiques, le parachèvement des programmes destinés au Sud et aux Hauts-Plateaux, et la résorption du chômage. Le chef du gouvernement, selon nos sources, a reconnu, en des termes à peines voilés les «défaillances de certains secteurs et la lenteur affichée dans la réalisation des projets.» En somme, le gouvernement persiste dans sa politique de privatisation, et rassure les opérateurs publics et privés de la fiabilité de sa stratégie industrielle. Par ailleurs, l'on remarquera que les propositions faites par les partis politiques, lors de la campagne électorale pour améliorer le pouvoir d'achat des Algériens et booster la réforme économique, ne sont pas pris en considération dans son nouveau programme. Tout compte fait le chef du gouvernement peut adapter son programme à la lumière des débats, ce qui est écarté par la classe politique. Notons que Belkhadem soumettra son programme à l'approbation de l'Assemblée populaire nationale. Celle-ci ouvre, à cet effet un débat général qui peut s'étaler sur cinq jours. La mission du chef du gouvernement sera confortée par la présence, à l'APN, d'une alliance parlementaire acquise au programme présidentiel. Le scénario «catastrophe» prévu dans l'article 81 de la Constitution, qui prévoit la démission de l'Exécutif dans le cas où son programme est rejeté par l'APN, n'a aucune chance de se produire, sachant que le poids de l'opposition est très faible. Belkhadem devra répondre aux préoccupations des députés au plus tard samedi prochain. Il présentera ensuite, au Conseil de la nation, une communication sur son programme qui sera suivie de résolution.