M.Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, en raison des prémices d'une sécheresse, a annoncé une série de forages, notamment dans la wilaya de Chlef et le lancement prochain du transfert d'eau de In Salah à Tamanrasset. Il a également mis en exergue les grands projets de son secteurs à savoir la construction de barrages, les unités de dessalement de l'eau de mer. Des thèmes évoqué, hier, par le ministre à l'occasion de son passage à l'émission "Invité de la rédaction" diffusée par la Radio Chaîne III. De prime abord et en rapport avec la mesure prise en matière de restrictions, le ministre a indiqué que le taux de remplissage dans les différents barrages est à 47%, soit l'équivalent de 2,350 millions de m3, alors que l'année dernière ce taux était de 32%, soit 1,8 millions de m3. La mesure de restriction décidée relève du principe de précaution. "Il ne pleut pas, il vaut mieux ne pas s'aventurer, d'où cette réduction afin de donner l'eau à tout le monde". Selon M. Sellal, ledit programme de restriction concerne en premier lieu le secteur de l'agriculture au regard de la fin de saison d'arrosage et cela concerne particulièrement le consommateur dans les régions de l'Ouest et Chlef où il y a actuellement sécheresse. Il précisera que ce n'est nullement un programme de rationnement. “On ne rationne pas l'eau. On va tout simplement diminuer les plages horaires de la distribution de l'eau”. Il cite l'exemple de la wilaya d'Alger où la population algéroise bénéficie de 16 heures d'eau par jour, cela peut être ramené à 8 heures par jour. Pour le ministre, cela ne veut pas dire qu'il va y avoir une “grande diminution”. Il est optimiste quand il parle de l'unité de dessalement d'Alger et qui sera opérationnelle en septembre 2007, ainsi que celle de Skikda, alors que celle d'Arzew est déjà opérationnelle. Il ajoutera qu'au regard des réalisations déjà acquises dans son secteur, le spectre de pénurie est écarté. M. Sellal affirme que cette problématique de l'eau est suivie personnellement par le président de la République. D'après lui, le chef de l'Etat alors du Conseil des ministres de dimanche dernier, donné des instructions fermes pour prendre les mesures les plus correctes, pour qu'il n'y ait pas de problème d'approvisionnement. “Il ne faut pas que les gens s'inquiètent. Il faut absolument être conscient que nous sommes un pays semi-aride et qu'il faut que tout le monde s'y mette pour limiter le gaspillage de l'eau”, note-t-il encore. Pour dire que ce programme de restriction varie d'une région à une autre. “Il risque de varier entre l'Algérois et l'est du pays où les quantités sont appréciables tant au niveau du souterrain qu'au niveau du superficiel, surtout que nous comptons mettre en service les eaux de Béni Haroun fin mars au plus tard. Mais nous mettons le paquet sur l'opération de dessalement destinée à l'ouest du pays et ce, pour être plus juste, et assurer l'équilibre entre régions”. Il évoquera le programme consistant de son département ministériel et qui, d'après lui, n'a pas besoin d'un apport complémentaire en matière de financement, à l'exception d'une opération complémentaire de 20 000 mètres linéaires de forages destinés aux régions de l'ouest du pays (Tiaret, Chlef, Mascara, Sidi Bel-Abbès et Aïn Témouchent). Il s'agit d'un investissement représentant 3 milliards de dinars. Il fera également remarquer que toutes les dispositions ont été prises pour affiner tout le plan d'assistance, quitte à aller vers le système de “citernage” pour approvisionner certaines régions. M. Sellal mettra en exergue les chantiers de réalisation de 69 barrages (un stockage de plus de 7 milliards de m3) retenus dans le programme quinquennal 2005/2009, dont 12 seront livrés au début de l'année 2008, en affirmant que la plupart de ces ouvrages connaissent un taux d'avancement appréciable. Selon lui, 80 % des projets de son secteur sont lancés sur le terrain et d'ici à 2009, les capacités en eau du pays seront nettement améliorées. Le ministre relèvera le manque de moyens de réalisation parce que, dit-il “le programme lancé par le président de la République est unique dans son genre dans l'histoire de l'Algérie. Il fait appel à toutes les études de réalisation nationales. On a fait appel à beaucoup d'études de réalisation extérieures, mais cela demande un peu de temps, notamment pour les grands projets”. Il confirme dans le même sens que toutes les grandes opérations et autres projets sont lancés. Le ministre des Ressources en eau précise encore que sur le plan financier il n'y a aucun problème, surtout avec cette flexibilité qui existe avec le ministre des Finances. C'est un budget de près de 12 milliards de dollars qui est engagé. Au cours de cette année, la consommation financière est estimée à plus de 80 % de l'enveloppe globale. La consommation financière suit l'avancement physique du projet, explique-t-il.