Le niveau de mortalité des entreprises, notamment les toutes petites (TPE) est très élevé. Des entreprises qui disparaissent pour plusieurs raisons. Le président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME, Zaim Bensaci, a fait un état des lieux peu reluisant. Il estime qu'en 2011 pas moins de " 30 000 TPE ont disparu en raison d'un déficit en formation et de faiblesse de la gestion ainsi qu'à la peur des patrons de prendre des risques ". La situation est telle et interpelle les pouvoirs publics et Zaim Bensaci, invité hier de la chaîne III de la radio nationale lance un appel pour justement " combattre ce taux de mortalité élevé si on veut promouvoir réellement les PME ". Pour lui des solutions existent, à commencer par " la formation des jeunes universitaires porteurs de projets et leur inculquer cet amour d'être un chef d'entreprise ". Ces mêmes TPE, poursuit M. Bensaci, " n'ont pas besoin d'une mise à niveau mais d'un accompagnement technique ". C'est la raison pour laquelle il est contre l'inscription des TPE dans le programme de mise à niveau qui touchera 20 000 entreprises dont " 955 ont été déjà retenues ". Zaim Bensaci s'est montré, par ailleurs, prudent quant à la réalisation d'un tel objectif en déclarant que " si nous réalisons le chiffre de 1 000 entreprises à mettre à niveau c'est déjà très bien ", ajoutant que la mise à niveau ne doit pas exister uniquement dans les statistiques. Abordant le climat des affaires en Algérie, il a fustigé des pratiques comme la bureaucratie qui porte atteinte à l'image du pays. En épargnant le ministère de l'industrie qui, selon lui, n'est pas derrière cette situation, Zaim Bensaci n'est pas allé jusqu'à nommer les véritables responsables en se contentant juste de dire " s'ils écoutent ils se reconnaîtront ". D'après lui, la bureaucratie " est en train de bloquer le programme national de mise à niveau ". Par ailleurs, M. Bensaci a annoncé le lancement à partir de jeudi prochain d'une étude nationale sur le secteur de la sous-traitance en Algérie.Un secteur qui n'est pas très développé, selon lui, en témoigne le niveau des importations des grands groupes comme Sonatrach et Sonelgaz pour ne citer que ces deux là. Le chiffre avancé par M. Bensaci se situe entre " 4 et 5 milliards de dollars d'importations par an ". La production nationale, si elle est encouragée peut substituer ces importations, poursuit M.Bensaci qui déplore au passage la faiblesse des entreprises algériennes dans ce domaine. Il préconise de faire un premier pas en accompagnant une douzaine de PME dans la sous-traitance notamment dans les volets techniques et financiers.