Les performances de Sonatrach sont exceptionnelles. Pour le premier semestre de cette année, la compagnie nationale a enregistré 12 nouvelles découvertes en hydrocarbures dont 4 ont été réalisées la semaine écoulée. 5 découvertes ont été effectuées en effort propre de la Sonatrach et les 7 autres en partenariat. Invité de la radio Chaîne III, le PDG de Sonatrach, M. Mohamed Meziane, a qualifié ces nouvelles découvertes "d'importantes", car elles permettent de sécuriser et d'augmenter la production. Toutefois, il faut du temps pour "évaluer la consistance des gisements". La société nationale des hydrocarbures a établi un programme de forages dans plusieurs régions du pays. Il s'agit, selon Mohamed Meziane, des régions de Berkine, d'Illizi, de Hassi Messaoud et de Gourara. Quant au travail d'exploration, il a concerné, depuis le début de l'année, 33 forages et vers la fin de l'année, la Sonatrach espère atteindre 60 forages. Ce qui a fait dire au PDG de Sonatrach que cette performance est la meilleure de tous les temps. A propos des réserves dont dispose actuellement l'Algérie, le premier responsable de Sonatrach a souligné qu'une "étude est menée justement pour déterminer les réserves de notre pays en hydrocarbures". Mais selon l'invité de la radio, les estimations dans ce domaine font état de l'existence de "40 milliards de barils qui peuvent évoluer". L'Algérie a-t-il dit, a de grandes potentialités qui intéressent davantage les entreprises pour venir explorer. Ce qui est probable également, c'est que notre pays a devant lui deux à trois décennies de production de gaz et de pétrole. La Sonatrach, ajoute son PDG, entend maintenir sa capacité de production qui est "actuellement de 1 million 450 mille barils /jour en plus de l'exportation de 60 milliards M3 de gaz". Une telle capacité, place l'Algérie à la "10e place mondiale", a affirmé Mohamed Meziane. Ce dernier a, par ailleurs, évoqué les relations de l'Algérie avec ses partenaires étrangers notamment avec l'Espagne. Le point le plus important, reste sans conteste, le Medgaz et l'avenir de ce projet que la partie espagnole bloque toujours. "Nous avons introduit un recours contre la commission nationale espagnole", a déclaré le PDG de Sonatrach. Ce recours a trait essentiellement au passage de 26% à 36% des parts de Sonatrach dans le projet Medgaz et du droit de vote que l'Espagne freine à cause des conditions jugées par Mohamed Meziane de "discriminatoires". Face à cette situation, la Sonatrach, a introduit un recours au ministère de l'Industrie espagnol. En tout cas, l'Algérie a obtenu le soutien de ses partenaires, il y a deux jours de cela, après la réunion qui a regroupé les responsables des compagnies partenaires de Sonatrach. Mais avec l'Espagne, il y a également un autre litige, celui relatif à la commercialisation du gaz algérien en Espagne. Encore une fois l'Espagne a imposé des "conditions discriminatoires", selon Mohamed Meziane, qui a précisé que l'Algérie ne commercialise aujourd'hui que 1 milliard de M3 alors qu'il est de son droit d'aller jusqu'à 3 milliards de M3. Pourtant le projet Medgaz est conçu pour sécuriser le marché espagnol en livrant 8 milliards de M3 de gaz. L'attitude des Espagnols reste incompréhensible. La solution sera peut-être trouvée à "un autre stade", a souligné le PDG de Sonatrach qui promet de faire l'effort pour "avoir les autorisations". En tout cas, le risque plane toujours sur le projet Medgaz qui pourrait ne pas être "économiquement rentable" pour la Sonatrach si tous ces blocages persistent.