Le centre d'enfouissement technique des déchets urbains solides de Guelma a reçu dimanche son premier chargement annonçant son entrée en service dix ans après l'inscription de cette importante structure environnementale. Le retard enregistré dans la mise en service de ce centre accordé à la wilaya en 2001, implanté dans la localité de Bouguerguer, dans la commune d'Héliopolis (5 km au nord de Guelma), est imputé aux réserves techniques émises par des experts allemands. Ces derniers avaient été délégués par le ministère de tutelle pour le contrôle de la conformité de cette structure dont la construction a été achevée en 2004, a indiqué Saber Khelfallah, directeur de wilaya de l'environnement, précisant que les réserves ont été levées par un bureau d'étude spécialisé qui a supervisé les travaux de mise en conformité. D'une capacité nominale de 130 tonnes par jour de déchets urbains solides, le CET de Bouguerguer est appelé à satisfaire les besoins de 8 communes, à savoir Guelma, Héliopolis, Boumehra-Ahmed, Bendjerrah, El Fedjoudj, Nechmaya, Belkheir et Bouati-Mahmoud. Une entreprise publique économique a été créée pour la gestion de cette structure constituée de plusieurs compartiments parmi lesquels un parc de tri des déchets pour séparer ceux qui sont recyclables de ceux qui ne le sont pas, en plus d'un bassin d'enfouissement, d'une station de traitement des eaux usées, d'un bâtiment administratif et deux réservoirs, l'un pour l'eau et l'autre pour le gas-oil. Le Conseil d'administration de l'entreprise chargée de la gestion du centre a fixé un montant de 6 millions de dinars comme prix de traitement des déchets provenant des 8 communes pour la période allant de la mi-janvier courant au mois de juin prochain, a-t-on indiqué, précisant que la commune de Guelma aura à elle seule à débourser 2 millions de dinars tandis qu'un tarif de 1.200 dinars par tonne de déchets a été fixé pour les autres entreprises privées. Avec la mise en service de ce CET, la décharge sauvage d'Héliopolis sera ainsi éradiquée, elle qui constituait un danger pour l'environnement, sachant qu'elle cumule quelque 30.000 m3 de déchets solides tout près d'une très importante source hydrique de l'est du pays, en l'occurrence l'oued Seybouse dont les eaux sont utilisées pour l'irrigation de grandes superficies agricoles de la région.