Le leader du Front démocratique - non encore agréé, que dirige Sid-Ahmed Ghozali n'envisage pas de participer aux élections législatives prévues au printemps prochain. M. Ghozali qui intervenait, hier, sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, a expliqué que son parti ne participera pas à ces élections car, estime-t-il, "les jeux sont déjà faits et les quotas sont attribués". L'autre argument avancé par l'ancien chef du gouvernement consiste en le changement de la loi électorale qui intervient à trois mois seulement du déroulement du scrutin. "Nous sommes dans une situation de blocage par la faute du pouvoir qui interdit toute opposition", a-t-il asséné, suggérant ainsi "un changement radical". Se considérant "exclu du système depuis 27 ans", l'ancien membre du Comité central du parti du Front de libération nationale et plusieurs fois ministre, a réfuté être un homme du système, déplorant en même temps que son parti ne soit pas encore agréé, alors qu'il avait tenu son congrès constitutif en fin mai de l'an 2000. Il a cependant tenu à rappeler dans ce contexte que sa formation politique disposait à sa création de 135 membres fondateurs, 10 000 militants et 1 100 membres ayant pris part au congrès constitutif de 2000. A une question sur le rapprochement avec les autres partis de la mouvance démocratique, M.Ghozali a laissé entendre que les différentes tentatives allant dans ce sens, sont restées vaines en raison, notamment, de l'absence des leaders des cinq partis concernés lors des regroupements organisés ici et là.