La protection et la valorisation du patrimoine environnemental national, et notamment les zones humides, seront au menu des actions de sensibilisation du public à travers la célébration de la Journée mondiale de ces espaces de la biodiversité, célébrée le 2 février de chaque année. En 2050, la planète devrait compter 9 milliards d'habitants. Les pressions sur les ressources d'eau augmentent et les changements climatiques sont de plus en plus menaçants la nécessité de sauvegarder et d'augmenter le plus possible les avantages procurés par les zones humides n'a jamais été plus grande ni plus urgente. L'Algérie, à l'instar des autres pays de la Méditerranée, présente une grande diversité d'habitats et d'écosystèmes de zones humides représentées par des lacs, des marais, des chotts, des sebkha, des daya et oasis. En plus de leur intérêt économique, de par leur grande qualité paysagère, les zones humides sont des lieux de détente, de découverte et de loisirs, propices à de nombreuses activités récréatives, telles la navigation, la chasse ou la pêche. Afin d'assurer la préservation de ces écosystèmes, la convention intergouvernementale sur les zones humides d'importance internationale ou convention de Ramsar, adoptée le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar, œuvre pour favoriser la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides. Cette convention a été ratifiée par l'Algérie en 1982. Aujourd'hui, 41 ans plus tard, 160 pays sont membres de la convention, 1971 sites sont inscrits sur la liste des zones humides d'importance internationale, soit une superficie de plus de 190 737 919 hectares de régions humides exceptionnelles, les plus belles dans le monde. En Algérie, soit 30 ans après l'adhésion à la convention, la stratégie de préservation et de valorisation des zones humides menée par le secteur, visant à maintenir les équilibres écologiques dans le cadre d'un développement durable à permis le classement de 50 sites sur la liste Ramsar d'importance internationale, couvrant une superficie de 2 990 393 ha et le classement en cours de 10 autres sites avec pour objectif d'atteindre 3,5 millions d'hectares d'espaces classés ; - l'élaboration de 28 plans de gestion sur les 50 sites classés, dont 2 en cours d'application ; - la création du réseau d'observateurs ornithologiques par arrêté ministériel signé le 2 août 2011 pour le suivi écologique des zones humides ; - l'élaboration d'une stratégie nationale de gestion durable des zones humides, - la valorisation internationale des zones humides algériennes ayant drainé des projets de coopération avec les institutions internationales - projet de "gestion rationnelle du site Ramsar de la plaine de Guerbes-Sanhadja". Dans ce cadre, le 2 février de chaque année, la communauté internationale célèbre la journée mondiale des zones humides pour commémorer la signature de la convention sur les zones humides et lancer des actions de sensibilisation du public sur les fonctions, les valeurs et les avantages des zones humides. Le thème retenu cette année, au niveau mondial, porte sur le tourisme dans les zones humides : une expérience unique, avec pour slogan "le tourisme responsable, tout bénef pour les zones humides et les populations". Avec leur beauté naturelle et leur biodiversité, les zones humides sont des lieux de tourisme par excellence. Le revenu issu de cette activité peut être significatif et soutenir des moyens d'existence aux plans local et national. Les zones humides fournissent d'autres "services" - eau, aliments, épuration de l'eau, maîtrise de l'érosion, etc. - qui sont tous utiles aux touristes et à l'infrastructure touristique. Cependant, un tourisme non durable peut être synonyme d'avantages à court terme et de pertes à long terme pour la santé des zones humides, mettant en péril les services écosystémiques et parfois les moyens d'existence locaux. En effet, un tourisme bien géré à l'intérieur des zones humides et dans leurs environs peut apporter des avantages non négligeables, tant du point de vue économique qu'environnemental, au niveau du site, au niveau régional et même national. Les communautés et les collectivités locales peuvent en bénéficier - et c'est souvent le cas - sur le plan économique du point de vue des revenus et de l'emploi. Faute de prendre des mesures de contrôle dignes de ce nom, il existe toujours un risque d'impacts négatifs du tourisme sur les habitats des zones humides, leur faune et flore ainsi que sur les communautés locales. La célébration de cette journée aura lieu le jeudi 2 février 2012 dans l'ensemble des wilayas, et offrira ainsi l'opportunité à l'administration des forêts et aux associations de protection de la nature pour lancer des actions de sensibilisation du public sur les fonctions, les valeurs et les avantages des zones humides. Les activités prévues à l'échelle nationale : - Conférences et table ronde sur la thématique ; - Emissions radiophoniques sur le thème des zones humides ; - Sensibilisation des élèves des établissements scolaires ; - Sorties sur les zones humides et plantations ; - Séance d'initiation sur les méthodes de comptage des ciseaux d'eau ; - Distribution d'affiches, de prospectus, de dépliants et de CD ; - Concours et distribution de prix aux lauréats ; - Expositions sur la thématique. Alors que la célébration officielle aura lieu sous le haut patronage de Monsieur le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, au niveau de la zone humide du lac de Réghaïa.