L'indice de confiance des chefs d'entreprises et des consommateurs s'est légèrement amélioré en janvier dans la zone euro, mettant fin à dix mois consécutifs de repli, selon le chiffre publié, hier, par la Commission européenne. L'indice de confiance économique est remonté à 93,4 points dans la zone euro, en hausse de 0,6 point par rapport à décembre, où il s'était établi à 92,8 points, selon des données révisées. Dans l'ensemble de l'Union européenne, la confiance des chefs d'entreprises et des consommateurs a également progressé de 1,2 point, pour s'établir à 92,8 points. Cette amélioration est notamment due à un regain de confiance dans le secteur des services et dans une moindre mesure, au sein de celui de la construction ainsi que parmi les consommateurs, précise la Commission européenne dans un communiqué. Parmi les pays de la zone euro, l'indice s'est amélioré en Allemagne (+2,3 points) et en Espagne (+1,8 point), mais a fortement baissé en revanche en France (-2,1 points), en Italie (-1,1 point) et aux Pays-Bas (-1,0 point). L'indice du moral des entrepreneurs, publié séparément par Bruxelles, s'est amélioré pour le deuxième mois d'affilée: il s'est établi à -0,21 point contre -0,32 point en décembre. L'Italie lève 2 milliards d'euros à 10 ans, taux en baisse L'Italie a atteint, hier, son objectif maximum en émettant 2 milliards d'euros d'obligations à 10 ans (échéance 2022), à un taux de 6,08% contre 6,98% lors de la dernière opération similaire en décembre, signe d'une détente des marchés à son égard, a annoncé la Banque d'Italie. Pour une autre émission d'obligations à cinq ans (échéance 2017), le Trésor italien a réussi à placer pour 3,57 milliards d'euros de titres à un taux de 5,39% en baisse de 0,35 point par rapport à une précédente émission analogue. Au total, le Trésor italien a réussi à placer pour 7,47 milliards d'euros de titres de sa dette à moyen et long terme, alors qu'il s'était fixé comme objectif de lever entre 6,5 et 10 milliards. Les autres taux, à quatre et neuf ans, se sont inscrits eux aussi en nette baisse. La demande a été par ailleurs soutenue en s'élevant au total à 10,6 milliards d'euros. Mis à part les obligations à 5 et 10 ans, le Trésor a placé 746,1 millions d'euros d'obligations à 4 ans (échéance 2016) à un taux moyen de 4,79% contre un taux de 4,93% lors d'une précédente émission similaire et 1,15 milliard d'euros de titres à 9 ans (échéance 2021) à un taux de 5,74% contre un taux de 4,73% lors de la dernière émission analogue. L'Italie qui croule sous une dette colossale de 1.900 milliards d'euros (environ 120% de son PIB) compte émettre au total cette année près de 450 milliards d'euros d'obligations à diverses échéances. Espagne: repli du PIB en 2011 L'économie espagnole est retombée dans le rouge au dernier trimestre 2011, avec une chute de son PIB de -0,3% par rapport au trimestre précédent, et a enregistré une faible croissance de 0,7% sur l'ensemble de 2011, selon les chiffres officiels provisoires publiés, hier. C'est la première fois depuis le quatrième trimestre 2009 que l'économie espagnole accuse un repli, alors que la Banque d'Espagne prévoit un retour à la récession en 2012. Ce résultat confirme un bilan morose pour l'économie espagnole en 2011, également marquée par un taux de chômage record de 22,85% à la fin décembre. L'activité économique a souffert au dernier trimestre d'une contribution plus négative de la demande nationale, compensée en partie par l'apport positif du secteur extérieur qui a augmenté par rapport au trimestre précédent, souligne l'Institut National de la Statistique (INE) dans un communiqué. Les chiffres définitifs seront publiés le 16 février. L'Espagne, privée dès 2008 de son moteur, la construction, au moment même où éclatait la crise internationale, oscille depuis entre récession et croissance atone, tandis que le nombre de sans-emploi monte régulièrement. Après un recul du PIB de 3,7% en 2009, elle avait enregistré une faible croissance de 0,1% en 2010. Et le panorama pourrait s'assombrir encore en 2012: la banque centrale table sur une chute de l'activité de 1,5% et un chômage à 23,4%, n'espérant qu'une modeste reprise en 2013 avec une croissance de 0,2% et un chômage à peine plus faible (23,3%). Dans ce cadre, l'objectif officiel de ramener le déficit à 4,4% du PIB fin 2012 paraît presque inaccessible pour nombre d'économistes, alors que le pays a avoué avoir dépassé de deux points les 6% visés pour 2011. Portugal : une nouvelle aide probable, selon le chef du patronat Le chef du patronat portugais a estimé, dans une interview publié avant-hier, par un quotidien portugais, que le Portugal, déjà sous assistance financière, pourrait être contraint de demander une aide supplémentaire afin de financer son économie. Le problème majeur que nous affrontons est le financement de l'économie, a dit Antonio Saraiva au journal Diario de Noticias en ajoutant : Ou le gouvernement parvient à réduire les dépenses pour générer cette aide ou il devra la solliciter à l'extérieur. Ces déclarations interviennent alors que des craintes sont apparues sur la capacité du Portugal, touché par une grave crise financière, de rétablir la situation avec le prêt de 78 milliards d'euros sur trois ans que lui ont accordé en mai 2011 l'Union européenne et le Fonds monétaire international. En échange du prêt de 78 milliards d'euros, le gouvernement portugais a mis en œuvre de sévères mesures d'austérité qui auront pour impact cette année une contraction de 3,1% du PIB, selon une estimation récente de la Banque du Portugal. D'autre part, le crédit accordé par les banques aux entreprises s'est réduit alors que les créanciers du Portugal exigent qu'elles renforcent leurs capitaux. Le patron des patrons portugais a toutefois estimé que le pays devait, pour restaurer sa crédibilité, poursuivre la politique de rigueur, marquée notamment par des baisses de salaires et des hausses des impôts, que réclament ses bailleurs de fonds.