La chanteuse américaine Madonna a annoncé, hier, qu'elle relançait son projet de construction d'école au Malawi avec le concours de l'ONG américaine buildOn, pour éviter un nouveau fiasco. Cela reste la grande priorité de ma vie et je suis ravie qu'avec l'aide de buildOn, nous puissions tenir notre promesse et avancer efficacement, a déclaré la pop-star dans un communiqué diffusé en son nom par la fondation Raising Malawi Academy for Girls. J'ai beaucoup appris ces dernières années et je me sens bien plus confiante de pouvoir atteindre notre objectif de former des enfants au Malawi, notamment des fillettes (...), a ajouté la pop star, dont les vélléités de bienfaisance éducative ont connu bien des déboires. Madonna avait acheté un terrain à Chinkhota, un village des environs de la capitale malawite Lilongwe, puis posé la première pierre en avril 2010 de ce qui devait devenir une école pour 500 filles avant de tout annuler début 2011. Non seulement l'école n'a jamais été construite, 3,8 millions de dollars ont été engloutis pour rien mais l'affaire a tourné au drame avec ses employés malawites, qui l'ont traînée en justice s'estimant injustement congédiés. Sa fondation a aussi été visée par une enquête du fisc américain tandis que le fisc du Malawi a commencé à s'intéresser aux conditions d'achat du terrain. Avec BuildOn, une ONG spécialisée dans le soutien scolaire qui a construit en vingt ans plus de 400 écoles en Afrique (Mali, Sénégal, Malawi), au Nicaragua, au Népal et à Haïti, Madonna espère prendre un nouveau départ. Elle projette de financer la construction de dix établissements, plus petits que son projet initial, mais pouvant accueillir au moins mille élèves, surtout des filles. BuildOn a construit déjà 54 écoles primaires au Malawi, pays pauvre où la star a financé notamment un dispensaire pour des orphelins du sida. Madonna a adopté deux enfants au Malawi, un petit garçon, David Banda, en 2006 lors de sa première visite dans ce pays, puis une fillette de 3 ans Mercy James en 2009, déclenchant une vive polémique sur les passe-droits dont la star a pu bénéficier pour accélérer la procédure, grâce à sa célébrité et sa richesse.