M. Karim Djoudi, ministre des Finances, a indiqué, jeudi dernier, que l'évaluation de Djezzy, confiée au cabinet d'affaires international Shearman and Sterling LLP-France, devrait s'achever dans les prochains jours. "Dans quelques jours, nous aurons l'évaluation de la valeur d'OTA par notre cabinet et par la banque d'affaires de Djezzy. Des négociations seront engagées par la suite en vue de conclure un accord sur le montant de la transaction avant de poursuivre les modalités de la session de Djezzy. Nous passerons par la suite à ce qu'on appelle le pacte d'actionnariat et le contrat de cession", a déclaré le ministre en marge de la clôture de la session d'automne du Conseil de la nation. La data room de l'opérateur de téléphonie mobile OTA, connu sous le nom commercial Djezzy, a été ouverte à la faveur de la signature, fin décembre, d'un protocole d'accord de confidentialité avec le russe Vimpelcom, propriétaire majoritaire d'OTA. Ainsi, l'ouverture de la data room a permis d'accéder donc aux informations de Djezzy afin de faire son évaluation financière. Le premier argentier du pays a cependant réaffirmé l'intention de l'Etat algérien de devenir actionnaire majoritaire de cet opérateur de téléphonie mobile. "Nous souhaitons prendre la majorité de Djezzy", a-t-il affirmé. Cette reprise, a-t-il poursuivi, sera effectuée conformément aux dispositions de la loi de finances complémentaire puor 2009 relatives au droit de préemption. "A l'origine de la transaction, nous avons fait prévaloir le droit de préemption. Aujourd'hui, nous sommes dans une opération de rachat. Sur le plan pratique, il faut que l'opération puisse s'opérer dans les meilleures conditions", a-t-il encore expliqué. Vimpelcom avait racheté en mars dernier le groupe italien Wind Telecom qui détenait 51% d'OTH, propriétaire de 97% du capital d'OTA. Le groupe russe a accepté de céder la majorité du capital de Djezzy sous réserve d'un prix acceptable. 'OTH'' avait proposé auparavant 7,8 milliards de dollars pour se délester de sa filiale algérienne, une proposition que l'Algérie avait alors refusée.