A décembre 2011, le nombre d'entreprises recensées sur le territoire national a dépassé le million pour atteindre plus exactement 1.020.058 entités, selon les résultats préliminaires du premier recensement économique effectué en Algérie au courant de l'année dernière. Sur ce total, il est dénombré 959.718 entités économiques et 60.340 entités administratives, selon le site internet de l'Office national des statistiques. Cette opération d'envergure, pilotée par l'ONS de mars à décembre 2011, a révélé que le tissu économique national était dominé par les personnes physiques à 90,6% contre 9,4 % pour les personnes morales et qu'il reposait donc essentiellement sur des micro entités. La capitale s'accapare de plus du tiers des entités morales réparties à travers le pays avec une part de 33,8 %, suivie de loin par les wilayas de Tizi Ouzou (7,2%) et Béjaia (6,7%), relève l'enquête qui a ciblé tous les établissements économiques, hors agriculture, relevant des secteurs privé et public et qui a également concerné tous les établissements administratifs. Par ailleurs, le nombre d'entités industrielles recensées a atteint 97.202, dont 23,4% opèrent dans les industries agroalimentaires, 22,7% la fabrication de produits métalliques et 10,5% dans l'habillement. En revanche, pour ce qui est du secteur de la construction, les très petites entreprises constituées essentiellement de métiers de plomberie, bâtiment et peinture ne disposent pas d'un local fixe et visible et sont donc difficiles à repérer sur le terrain. En outre, sur les 959.718 entités économiques, 83,5% sont implantées dans le milieu urbain et 16,5% en milieu rural. En termes d'activité, 68% des industries extractives sont implantées dans le milieu rural, tandis que les industries manufacturières représentent 19%, selon les résultats préliminaires du recensement. Par ailleurs, les activités immobilières et financières restent très faibles dans le milieu rural, représentant respectivement 1,8% et 3,5%. Lancé en mars 2011, le RE a pour principal objectif d'améliorer la gouvernance de l'économie au niveau national et au niveau local, par une prise de décisions plus pertinente, grâce une meilleure connaissance du tissu économique. Pour les pouvoirs publics il constitue une occasion exceptionnelle d'être à l'écoute des préoccupations des entrepreneurs et, partant, d'appréhender de manière objective les véritables contraintes et problèmes rencontrés par les entreprises algériennes.