Grèce Grève générale de 48 heures contre la nouvelle cure de rigueur Les deux grandes centrales syndicales grecques, Adedy pour le public et GSEE pour le privé, et le syndicat communiste Pame, ont appelé à une grève générale hier et aujourd'hui contre les nouvelles mesures de rigueur réclamées par l'UE et le FMI en échange d'un nouveau prêt. Ouvrant le bal de cette contestation, plus de 8 000 sympathisants de gauche ont manifesté, avant-hier soir dans le centre d'Athènes, selon les chiffres de la police. Derrière une banderole frappée du slogan Dehors le gouvernement criminel et la troïka, aucun accord ne doit être signé, le cortège le plus fourni était celui du Front syndical communiste Pame. La gauche radicale a organisé son propre défilé jusqu'au parlement. Cinéma Ouverture du Festival international du film de Berlin La grande fresque "Les Adieux à la Reine" du Français Benoît Jacquot, ou crépuscule sur Versailles aux portes de la Révolution, a ouvert, avant-hier soir, la 62e Berlinale. La mouture 2012 se distingue par une place particulière accordée aux bouleversements politiques. Pour le directeur du Festival international du film de Berlin, Dieter Kosslick, le film de Jacquot entre en résonance avec les révoltes populaires d'aujourd'hui, comme le Printemps arabe ou le mouvement "Occupy" contre les excès du capitalisme. "Cela fait maintenant un an qu'Hosni Mourabak a été écarté du pouvoir (en Egypte) et je pense que ses dernières 48 heures et celles qu'ont vécues les autres despotes ne devaient pas être différentes de celles de Marie-Antoinette", a-t-il expliqué à la presse. Comme en écho, le président du jury, le réalisateur britannique Mike Leigh a estimé qu'on "ne peut voir un film et le considérer sérieusement sans tenir compte de son contexte social et environnemental: c'est un tout". Maldives L'ex-président Nasheed réclame une élection anticipée L'ancien président maldivien Mohamed Nasheed a appelé à une élection anticipée, alors que ses partisans sont convaincus qu'il a été forcé à la démission sous la menace armée de la police, mardi dernier. M. Nasheed, qui fait désormais l'objet d'un mandat d'arrêt émis par un tribunal pénal pour des chefs d'accusation qui n'ont pas été révélés, a participé à un rassemblement public, avant-hier soir, et appelé à "une élection le plus vite possible". Devant près d'un millier de partisans, il a clamé que son parti, le Parti démocratique des Maldives (MDP), serait le seul vainqueur de toute élection à venir. Selon lui, son successeur, l'ancien vice-président Mohammed Waheed, a accédé à la présidence d'une manière illégale et non démocratique. Syrie Catherine Ashton rend hommage au leadership de la Ligue arabe en vue de résoudre la crise syrienne La représentante pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité de l'Union européenne (UE), Catherine Ashton, a rendu hommage, avant-hier, à Mexico, au leadership de la Ligue arabe et les efforts de ses pays membres pour trouver une solution à la crise en Syrie. "Je reconnais le travail de la Ligue arabe pour avancer vers une solution qui soit favorable au peuple syrien", a affirmé Mme Ashton lors d'une conférence de presse conjointe avec la ministre mexicaine des Affaires étrangères, Patricia Espinosa. Le chef de la diplomatie de l'UE a lancé un appel pour "freiner les massacres" perpétrés par l'armée syrienne contre ses propres citoyens et pour convaincre les dirigeants syriens d'œuvrer en faveur de la paix dans ce pays. S'adressant aux responsables russes après le véto de Moscou à une résolution au Conseil de sécurité sur la crise syrienne, Mme Ashton a affirmé : "J'invite mes collègues russes à reconnaître la réalité sur le terrain, tout en ayant les pieds sur Terre, et ne pas permettre que ces massacres se produisent" en Syrie. Pour sa part, la ministre mexicaine a réitéré la position de son pays qui rejette les "actions violentes" perpétrées par les autorités syriennes, invitant Damas à respecter les droits humains de ses citoyens. WikiLeaks Bradley Manning sera mis en accusation le 23 février Bradley Manning, soupçonné d'être la taupe de WikiLeaks, sera formellement mis en accusation le 23 février à Fort Meade (Maryland, est), avant son procès en cour martiale où il encourt la prison à perpétuité, a annoncé, avant-hier, l'armée américaine. Bradley Manning, 24 ans, se verra formellement lire son acte d'accusation qui comporte 22 chefs, dont la plus grave est collusion avec l'ennemi. S'il est reconnu coupable, Manning encourt la peine maximale de prison à vie, indique un bref communiqué de l'armée. Son réseau de soutien s'attend à ce qu'il plaide non coupable lors de cette brève audience, a indiqué Jeff Paterson, chargé de la défense de Bradley Manning dans son réseau de soutien. Le 3 février, l'armée a approuvé la recommandation par la justice de renvoyer en cour martiale le soldat Bradley Manning, ouvrant la voie à l'établissement d'une date pour le procès. Steve Jobs Le FBI publie une enquête, pas toujours flatteuse Le FBI a publié, avant-hier, les 191 pages d'une enquête pas toujours flatteuse sur Steve Jobs, le cœfondateur d'Apple décédé en octobre, ouverte en 1991 à l'époque où il était pressenti pour siéger dans une commission présidentielle. L'enquête révèle notamment que le légendaire patron du groupe californien avait été la cible d'une alerte à la bombe en 1985, qu'il avait fait pris de la drogue dans sa jeunesse, qu'il négligeait sa fille née hors mariage et qu'il déformerait la réalité pour parvenir à ses fins. Mais l'enquête, qui se fonde sur des dizaines d'entretiens avec des amis, collègues, proches et relations professionnelles de Steve Jobs, relève que c'était un dirigeant brillant que la plupart des personnes interrogées recommandaient pour occuper un poste de confiance et de responsabilité. Steve Jobs était alors candidat pour siéger au Conseil présidentiel pour la promotion des exportations américaines, sous la présidence de George Bush père. Dans les pages que le FBI publie sur son site internet en vertu de la loi sur la liberté d'information et à la demande du Wall Street Journal, on peut lire que plusieurs personnes ont mis en doute l'honnêteté de M. Jobs, déclarant que M. Jobs travestirait la vérité et déformerait la réalité pour parvenir à ses fins. Baleines grises Le WWF en appelle à trois banques L'organisation de défense de l'environnement World Wildlife Fund for Nature (WWF) a dénoncé, avant-hier, la participation de trois banques européennes à un projet russe de plate-forme pétrolière mettant en danger les 130 dernières baleines grises, espèce menacée de disparition. Le WWF a invité cette semaine trois banques européennes à empêcher l'extinction des 130 dernières baleines grises. Les trois banques (BNP Paribas, Crédit Suisse et Standard Chartered) font partie des financiers d'un projet russe d'exploration de pétrole à proximité de la côte de l'île Sakhaline, a annoncé l'organisation non-gouvernementale dans un communiqué. La société russe Sakhaline Energy Investment Compagny envisage la construction d'une troisième plate-forme pétrolière au large de l'île de Sakhaline. Le WWF appelle les trois banques à se limiter au projet initial et rappelle qu'une troisième plate-forme ne faisait pas partie des études d'impact sur l'environnement. La semaine prochaine, une rencontre entre des experts des baleines, des représentants des trois banques, ainsi que la société russe est prévue à Genève. L'île de Sakhaline, dans l'Extrême-Orient russe, est une région riche en ressources naturelles et en hydrocarbures. Egypte Des bédouins enlèvent 19 policiers dans le Sinaï Des bédouins égyptiens ont enlevé, avant-hier, dix-neuf policiers, dont deux officiers, dans le Sinaï après la mort d'un des leurs dans un échange de tirs avec la police, a indiqué une source de sécurité. Les bédouins ont enlevé les policiers après avoir attaqué leur poste près de la frontière israélo-égyptienne, a précisé cette source. Elle a ajouté que les ravisseurs, qui ont conduit les policiers dans un endroit désertique non loin du poste de police, avaient conclu un accord pour les relâcher mais ne les avaient pas encore libérés. Selon la presse, les hommes armés ont seulement encerclé les policiers dans leur commissariat, sans les enlever, et ils sont partis un peu plus tard après des négociations avec des leaders tribaux. Depuis la révolte qui a renversé le président Hosni Moubarak en février 2011, l'Egypte est le théâtre de violences sporadiques, mais parfois meurtrières, doublées d'une augmentation importante des crimes.