Les Bourses européennes ont fini la semaine en hausse, portées par les déclarations optimistes de dirigeants européens sur la possibilité de parvenir à un accord pour la Grèce demain. Les ministres des Finances de la zone euro se réunissent demain à Bruxelles et devraient décider de débloquer 130 milliards d'euros pour aider la Grèce et lui permettre de faire face à une échéance de remboursement de 14,5 milliards d'euros à la mi-mars. Par ailleurs les investisseurs ont interprété positivement la décision de la Banque centrale européenne (BCE) d'échanger ses obligations grecques contre de nouvelles, signe que le dossier avance dans la bonne direction. A noter que Bourse de Paris a terminé à son plus haut depuis plus de 6 mois (+1,37%), encouragée par des résultats d'entreprises satisfaisants. L'Eurostoxx 50 a pris 1,24% A la Bourse de Paris, l'indice CAC 40 a pris 46,37 points pour terminer à 3439,62 points dans un volume d'échanges étoffé de 3,84 milliards d'euros. Du côté des valeurs, les bancaires ont été dopées par la perspective d'un accord sur la Grèce: la Société Générale a gagné 6,52% à 24,02 euros, le Crédit Agricole a progressé de 4,67% à 5,11 euros et BNP Paribas s'adjugeait 2,86% à 36,90 euros. Lafarge s'est nettement détaché du lot, gagnant 8,26% à 34,46 euros après avoir annoncé plus d'un milliard d'euros de cessions supplémentaires pour accentuer son désendettement. Saint Gobain a gagné 5,10% à 36,70 euros malgré l'annonce d'un bénéfice net (1,284 milliard d'euros) inférieur aux prévisions, mais le marché a apprécié la confiance du groupe dans l'avenir. Renault caracolait (+5,21% à 39,79 euros) toujours soutenu par sa bonne publication annuelle. Peugeot a repris de la vigueur (+4,57% à 14,52 euros) après plusieurs séances de forte baisse. Parmi les quelques valeurs en recul, Seb, en repli de 4,831% à 63,89 euros, victime d'informations sur la mauvaise qualité des articles de sa filiale chinoise. Air Liquide a perdu 2,80% à 95,75 euros, le marché étant déçu par la prudence du groupe. La Bourse de Londres a fini en hausse, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 19,69 points, soit 0,33% à 5905,07 points. Le secteur bancaire était en faveur, à l'image de Royal Bank of Scotland (RBS) (+3,18% à 27,6 pence), Lloyds Banking Group (+3,11% à 35,45 pence) ou Barclays (+1,41% à 248,35 pence). Anglo American a pour sa part pris 1,13% à 2.674 pence. Le groupe minier diversifié anglo-sud-africain a réalisé l'an dernier un bénéfice net en baisse de 6% par rapport 2010, année qui avait été jugée exceptionnelle. Du côté des petites entreprises, Dragon Oil a annoncé envisager une offre sur la société pétrolière Bowleven, qui a du coup terminé sur un bond de près de 69% à 125,02 pence. A Francfort, l'indice Dax a terminé en hausse, le Dax a gagné 1,42% à 6848,03 points et le MDax 1,41% à 10'441,43 points. Les résultats en France ont en grande partie guidé la séance. Le fabricant de gaz industriels Linde a fait moins bien que le Dax (+0,36% à 124,55 euros) après les résultats de son rival français Air Liquide qui s'est affiché prudent pour 2012. Schéma inverse pour HeidelbergCement, qui a profité de résultats de son concurrent français Lafarge, et a pris 6,37% à 39,80 euros, la plus forte hausse du jour. Les valeurs automobiles ont elles profité des résultats record du géant américain General Motors : Daimler a gagné 3,15% à 47,79 euros, BMW 2,24% à 71,98 euros et Volkswagen 1,68% à 142,50 euros. A la Bourse de Milan, le FTSE Mib a clôturé sur une hausse de 1,09% à 16'547 points. En tête de l'indice, le groupe d'aéronautique et de défense Finmeccanica a bondi de 15,89% à 4,04 euros, porté par la commande de 30 avions militaires d'entraînement M-346 par l'armée israélienne. Parmi les autres fortes progressions, le fabricant de pneus Pirelli a pris de son côté 6,32% à 8,16 euros, le cimentier Buzzi Unicem 4,75% à 8,605 euros et le groupe automobile Fiat 4,67% à 4,75 euros. UniCredit, dont le fonds Aabar d'Abou Dhabi est devenu le premier actionnaire avec une part de 6,5% à l'issue de l'augmentation de capital, a gagné 1,49% à 4,22 euros. Le groupe d'énergie Enel a en revanche cédé 1,36% à 3,036 euros. L'indice SMI des 20 valeurs vedettes de la Bourse suisse a fini sur une petite hausse de 0,33% à 6237,69 points. Du côté des bancaires, UBS a cédé 0,08% à 13,09 francs, tandis que Credit Suisse prenait 2,89% à 24,55 francs. La Bourse de Madrid a clôturé sur un rebond de 1,16% à 8657 points, se reprenant après avoir fortement baissé la veille (-2,10%). Les principales banques sont reparties à la hausse: Santander a pris 2,04% à 6,413 euros, BBVA a gagné 1,47% à 6,9 euros et Caixabank a avancé de 0,62% à 3,762 euros. En revanche, les entités plus modestes sont restées dans le rouge, Bankia a cédé 0,62% à 3,075 euros, Banco Sabadell a perdu 0,42% à 2,589 euros et Banco Popular a chuté de 1,56% à 3,211 euros. A Amsterdam, l'indice AEX a terminé en hausse de 0,85% à 327,93 points. Les hausses les plus importantes ont été enregistrées par le groupe d'assurances Aegon, qui a bondi de 6,97% à 3,98 euros, et par la compagnie aérienne Air France-KLM, qui a augmenté de 3,46% à 4,78 euros. A la baisse, le groupe foncier Corio a perdu 1,25% à 36,07 euros. A Lisbonne, l'indice PSI-20 a fini en hausse de 0,20% à 5616,02 points grâce au bon comportement des valeurs bancaires. La banque BES qui a réalisé la meilleure performance de la séance, a gagné 5,52%, la BPI 3,84%, la Banif 1,21% tandis que la BCP est restée inchangée. Le gestionnaire d'autoroute Brisa a progressé de 3,11% devant le groupe multimédia ZON (+2,66%) et le papetier Portucel (+2,23%) En revanche EDP Renovaveis, la filiale de l'électricien EDP pour les énergies renouvelables, a perdu 1,48% devant le pétrolier Galp qui a reculé de 0,70%. A Bruxelles, l'indice Bel-20 a progressé de 1,00% à 2280,80 points. Le groupe Bekaert, spécialisé dans la transformation des métaux, a connu la meilleure progression: il a gagné 5,30% à 29,67 euros. Dexia suit avec une progression de 3,96% à 31 centimes. C'est le groupe immobilier Befimmo-Sicafi qui a le plus reculé: -4,72% à 49,55 euros. Wall Street sans direction, dans l'attente d'une résolution en Grèce La Bourse de New York a fini la semaine sans direction, dans l'attente d'une résolution de la crise de la dette en Grèce demain et dans un contexte d'optimisme pour l'économie américaine: le Dow Jones a gagné 0,35% tandis que le Nasdaq a lâché 0,27%. Selon des chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a pris 45,79 points, à 12 949,87 points, au plus haut depuis le 19 mai 2008. Le Nasdaq, à dominante technologique, a perdu 8,07 points, à 2.951,78 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est adjugé 0,23% (3,19 points) à 1.361,23 points, son plus haut niveau depuis le 29 avril 2011. L'indice phare de Wall Street a évolué à la hausse dès l'ouverture, à l'inverse du Nasdaq qui est resté en territoire négatif tout au long de la séance. Le fait qu'il y ait de bonnes chances que la Grèce puisse conclure un accord pour éviter un défaut de paiement désordonné aide le marché, a commenté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. En outre, le niveau actuel du Dow Jones, qui approche le seuil psychologique des 13 000 points, était perçu comme un bon signe par les investisseurs. Psychologiquement, si le Dow Jones parvenait à dépasser le seuil des 13 000 points en début de semaine prochaine, cela donnerait certainement un sacré coup de fouet au marché, a fait valoir le courtier. Au terme d'une semaine pleine d'incertitudes, les investisseurs étaient désormais relativement confiants dans le déblocage du second plan de sauvetage sur la Grèce, ce qui lui permettra d'éviter un défaut de paiement sur sa dette. Les contours de ce plan de sauvetage de la Grèce doivent être précisés demain lors d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro. Les partenaires de la Grèce, Rome et Berlin en tête, ont affiché, avant-hier, leur optimisme sur les chances d'arriver à un accord à cette occasion. Les investisseurs se montraient également rassurés par l'implication de la Banque centrale européenne (BCE). Du côté des indicateurs, les prix à la consommation aux Etats-Unis ont connu en janvier leur hausse la plus forte en quatre mois, inférieure toutefois à ce qu'attendaient les analystes. L'indice composite des indicateurs économiques américains, qui regroupe dix indicateurs censés donner une idée de l'évolution de la conjoncture aux Etats-Unis dans les six mois à venir, a crû pour le quatrième mois d'affilée en janvier, à un rythme légèrement moins rapide que prévu. Le marché obligataire était en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 2,010% contre 1,993% la veille en clôture et celui à 30 ans, à 3,161% contre 3,149%. Tokyo: le Nikkei gagne 1,58%, nouveau sommet depuis août 2011 L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a achevé la semaine sur une hausse de 1,58%, atteignant un nouveau plus haut depuis début août 2011, grâce au recul du yen et du fait des solides performances de Wall Street la veille. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a gagné 146,07 points par rapport à la veille pour atteindre 9384,17 points. Il a même brièvement dépassé 9400 points en cours de journée. Il a progressé de quelque 4,9% sur la semaine. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part fini la semaine sur un gain de 10,20 points (+1,27%) à 810,45 points. L'activité a encore été très intense, comme lors des précédentes séances, avec 2,63 milliards de titres échangés sur le premier marché. La Bourse de New York avait clôturé la veille à des niveaux inédits depuis la crise financière en 2008, le marché saluant de bons indicateurs économiques aux Etats-Unis et pariant sur une résolution imminente de la crise grecque. Parallèlement, le dollar a repris du tonus vis-à-vis de la devise nippone, oscillant aux environs de 79 yens à la fermeture de la place tokyoïte (06H00 GMT). L'euro, lui, évoluait aux environs de 103,80 yens, nettement au-dessus de son cours de la veille à Tokyo. Le mouvement de repli du yen avait été encouragé dès mercredi par la banque centrale du Japon (BoJ) qui a décidé d'élargir son dispositif d'assouplissement monétaire via l'augmentation du montant des rachats d'obligations d'Etat, afin de dynamiser l'activité et de stabiliser les marchés financiers.