Les cours du pétrole étaient en légère baisse, hier matin, en Asie, en raison de prises de bénéfices, dans un marché qui reste soutenu par les tensions au Moyen-Orient et les espoirs d'accélération de l'économie américaine, ont indiqué les analystes. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril cédait un cent, à 106,70 USD, dans les échanges électroniques du matin. Le Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance lâchait 25 cents, à 125,97 USD. "Nous assistons à un léger repli des cours du pétrole, en raison de quelques prises de bénéfices", a déclaré Justin Harper, analyste chez IG Markets à Singapour. "Mais la tendance reste à la hausse, à cause d'un regain d'optimisme sur l'économie mondiale", a-t-il ajouté. Selon les chiffres publiés, avant-hier, les ventes de détail ont progressé en février aux Etats-Unis à leur rythme le plus rapide en cinq mois. Parallèlement, la Banque centrale américaine (Fed) s'est montrée légèrement plus optimiste pour l'évolution de l'économie américaine, dans un communiqué également publié, la veille. Enfin, les tensions toujours vives entre l'Iran et les pays occidentaux, qui soupçonnent Téhéran de développer un programme nucléaire à visée militaire, continuent de soutenir les cours du brut, notent les analystes. L'UE a décidé en janvier un embargo contre le brut iranien, obligeant ses pays membres à chercher des sources d'approvisionnement alternatives, ce qui alimente les tensions sur les marchés pétroliers. Le pétrole finit en hausse à New York comme en Europe Les prix du pétrole ont terminé en légère hausse la veille à New York, le marché saluant un communiqué de la banque centrale américaine (Fed) légèrement plus optimiste pour l'évolution de l'économie américaine. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril a gagné 37 cents par rapport à la clôture de lundi, pour finir à 106,71 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a clôturé à 126,22 dollars, en hausse de 88 cents par rapport à la clôture de la veille. Après une ouverture en hausse, les cours du pétrole s'étaient repliés avant d'osciller autour de l'équilibre et d'hésiter entre territoire négatif et positif tout au long de la séance, dans l'attente de la publication du communiqué de la Fed. Malgré la hausse du billet vert qui rendait moins attractifs les achats de brut libellés dans cette monnaie pour les acheteurs munis d'autres devises, les prix du pétrole étaient soutenus par le ton optimisme de la Fed pour l'économie américaine, et donc pour la demande. En effet, le maintien d'une politique monétaire accommodante et (de) taux d'intérêt bas (...) soutient les prix du pétrole, a noté Phil Flynn, de PFG Best. En effet, cela stimule l'économie, et donc la demande en produits pétroliers. Par ailleurs, le marché saluait un ensemble de données économiques positives aux Etats-Unis, avec des ventes au détail encourageantes, et un indicateur de confiance positif en Allemagne, a remarqué Matt Smith, de Summit Energy (Schneider Electric). Les ventes au détail ont augmenté aux Etats-Unis à leur rythme le plus rapide en cinq mois en février, progressant de 1,1% par rapport à janvier, alors que l'estimation médiane des analystes les donnait en hausse de 1,0%. Autre facteur réconfortant, les entreprises manufacturières et de distribution aux Etats-Unis ont légèrement reconstitué leurs stocks en janvier, selon des chiffres du département du Commerce américain. Les stocks ont progressé de 0,7% par rapport au mois précédent, soit à peu près autant que prévu. En outre, le moral des professionnels de la finance en Allemagne a bondi une nouvelle fois en mars, selon le baromètre publié dans la journée par l'institut ZEW, qui affiche sa quatrième hausse d'affilée et son niveau le plus haut depuis juin 2010. Il s'est établi à 22,3 points, contre 5,4 points en février et un consensus d'analystes qui tablait sur 10 points. Le marché est également revenu quelque peu sur son interprétation négative (du déficit commercial record) chinois de la veille qui, s'il a pu suggérer un fléchissement de l'activité économique en Chine, (...) ouvre aussi probablement la voie à davantage de mesures de relance dans le pays, ce qui entraîne un regain d'optimisme des investisseurs, a analysé M. Flynn. La Chine a enregistré en février son plus important déficit commercial en plus d'une décennie, de 31,48 milliards de dollars. Le fait que les besoins de la Chine en matières premières se maintiennent (au plus haut) rend peu probable un glissement plus important des cours du brut, ont aussi souligné les experts de Commerzbank, les investisseurs saluant des importations record de pétrole en Chine le mois dernier, à 23,64 millions de tonnes pour un montant de 19,47 milliards de dollars. Des tensions toujours vives entre l'Iran et les pays occidentaux, qui soupçonnent Téhéran de développer un programme nucléaire à visée militaire, soutenaient par ailleurs les cours du brut. L'UE a décidé en janvier un embargo contre le brut iranien, obligeant ses pays membres à chercher des sources d'approvisionnement alternatives, ce qui alimente les tensions sur les marchés pétroliers.