Le ministre de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la promotion de l'investissement M. Mohamed Benmeradi a effectué, les 15 et 16 mars derniers, une visite de travail au Portugal, à la tête d'une importante délégation des hauts responsables de différents départements ministériels et d'opérateurs économiques. Au cours de cette visite, le ministre s'est entretenu avec son homologue portugais M. Alvaro Santos Pereira ministre de l'Economie et de l'Emploi. M. Mohamed Benmeradi a été reçu, jeudi dernier, par le Premier ministre portugais M. Perdo Passos Coelho à qui il a transmis un message verbal du Premier ministre M. Ahmed Ouyahia ayant trait à la volonté de l'Algérie de raffermir et de porter ses relations avec le Portugal à un niveau d'excellence. Le ministre s'est, également, rendu à l'usine de produits pharmaceutiques Atral Cipan, au chantier naval Arsenal do Alfeite, au parc de panneaux solaires Marl et à la CRIL du périphérique routier Estrada de Portugal. MM. Mohamed Benmeradi et Alvaro Pereira ont coprésidé la seconde réunion du groupe de travail commun sur la coopération économique bilatérale et un séminaire économique regroupant des opérateurs des deux pays. Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Mohamed Benmeradi a réitéré la volonté du gouvernement algérien de voir se développer davantage les relations bilatérales qui ont été marquées ces dernières années par une évolution perceptible, même si elle demeure timide, du volume des échanges où nous notons, pour l'année 2011, que la valeur des exportations algériennes vers le Portugal avait atteint 800 millions d'euros, alors que les exportations portugaises vers l'Algérie ont atteint 400 millions d'euros. L'existence de relations politiques et de coopération stables et régulières entre l'Algérie et le Portugal, a-t-il ajouté, devrait constituer un atout majeur pour impulser une nouvelle dynamique dans le développement et la consolidation des relations économiques et commerciales entre nos deux pays. Ainsi, nos deux pays sont liés par le traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération, signé à Alger le 9 janvier 2005, rappelant les précieuses orientations de la 3e réunion de haut niveau, tenue les 8 et 9 novembre 2010 à Lisbonne qui consacre la volonté de nos deux pays à promouvoir, d'une manière effective et pérenne, la coopération économique bilatérale. Le ministre a formulé le souhait de voir une plus grande implication de la communauté d'affaires portugaise pour que de nouveaux partenariats gagnant-gagnant se développent et que nos relations économiques et commerciales s'accroissent. Abordant les réformes initiées dans notre pays, le ministre a indiqué qu'elles ont largement ouvert les marchés et introduit la concurrence là où existait le monopole et là où dominait la gestion économique administrée L'essentiel du programme du gouvernement, a-t-il rappelé, est de faire de l'économie algérienne, une économie ouverte et intégrée, de la façon la plus performante et la plus efficiente possible. Le ministre a, également, précisé que ce processus de libéralisation est soutenu par une transformation des modalités de fonctionnement du marché intérieur à travers le renforcement de la concurrence, la démonopolisation des activités et l'ouverture aux investissements privés, nationaux et étrangers. En effet, a-t-il encore dit, une grande importance est accordée à l'investissement privé en tant qu'instrument de changement, à même de faciliter l'intégration effective et harmonieuse de notre pays à l'économie mondiale. Notre démarche vise, donc, à encourager les porteurs de projets par la mise en place d'un système favorisant l'investissement et la création d'entreprises. S'agissant de la mise à niveau des petites et moyennes entreprises, M. Mohamed Benmeradi a souligné qu'elle a constitué un axe prioritaire des actions que l'Algérie a initiées à la faveur des différents programmes conduits jusqu'à aujourd'hui. Le processus de refonte du tissu des PME a permis l'émergence, dans tous les secteurs, d'entités économiques rompues aux techniques modernes de gestion et de management, à même de figurer parmi les interlocuteurs privilégiés des investisseurs étrangers. Il est indéniable qu'à la lumière de ce qui précède, l'Algérie offre aujourd'hui des opportunités d'investissements et d'affaires intéressantes, dans un environnement caractérisé par la stabilité de ses institutions et la solvabilité de ces acteurs. Il appartient donc aux opérateurs économiques des deux pays de " faire preuve d'imagination et d'audace pour exploiter ces nombreuses opportunités d'affaires offertes par nos deux pays ", a conclu le ministre.