C'est hier que s'est ouverte la 9e session ordinaire de la conférence au sommet de l'Union africaine (UA), à Accra, avec la participation de près d'une vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement dont, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Ces derniers ont adopté l'ordre du jour des travaux avant d'entamer le débat général qui sera focalisé essentiellement sur l'idée lancée par le guide de la Révolution libyenne, le colonel Maammar El Gueddafi, portant sur la création d'un gouvernement de l'Union africaine. Le sommet aura à se pencher également sur les questions relatives au développement du continent africain. Le Conseil exécutif de l'UA avait adopté, samedi soir, les rapports des conférences ministérielles organisées par la Commission de l'UA au cours de la première moitié de l'année 2007, au même titre que le rapport du Comité des représentants permanents (Corep), issu de sa 14e session. Le Conseil exécutif s'est prononcé, d'autre part, sur le suivi du projet de rapport de la 10e session extraordinaire du Conseil et des conclusions de la session de réflexion des ministres des Affaires étrangères sur le gouvernement de l'UA, tenue en mai dernier à Durban (Afrique du Sud). Intervenant à l'ouverture du sommet, le président de la Commission de l'Union africaine (UA), M. Alpha Omar Konaré, a affirmé, dimanche à Accra, que le Nepad (Nouveau partenariat pour le développement en Afrique) constitue le cadre "idéal" pour le développement du continent et son intégration dans l'économie mondiale, plaidant pour son renforcement et sa consolidation. Il a appelé, à cette occasion, les pays africains à "l'union sacrée", dénonçant, de fait, le comportement de certains Etats "qui ne veulent pas se départir de leur égoïsme". Pour le président de la Commission de l'UA, le moment est venu pour que l'Afrique prenne son destin en main et réfléchisse sur les meilleurs moyens de combattre les problèmes auxquels font face les populations du continent. La journée d'hier a également été marquée par le souhait de l'organisation continentale de voir les négociations engagées entre le Maroc et le Front Polisario aboutir à un règlement définitif du conflit au Sahara occidental, exhortant la communauté internationale à encourager les deux parties dans cette voie. Dans le rapport établi par le président de la Commission de l'UA, M. Alpha Omar Konaré, soumis à l'adoption de la 9e session de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement, qui se tient à Accra, et dont l'APS a obtenu une copie, il est mentionné que les pourparlers directs entre le royaume du Maroc et le Front Polisario "doivent parvenir à un règlement du différend dont la persistance a non seulement infligé des souffrances au peuple sahraoui, mais a également empêché toute coopération significative entre les pays de la sous-région". Tout en rappelant les événements et les différentes étapes qu'a connus le conflit, le document de l'UA appelle la communauté internationale à "ne ménager aucun effort pour encourager les deux parties à saisir cette opportunité en vue de parvenir à une solution durable, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies".