Le consortium constitué autour de GDF Suez pour répondre au premier appel d'offres français en faveur de l'éolien marin a promis, hier, 6 000 emplois directs et indirects durant la phase d'aménagement des champs, à partir d'une base au Havre, s'il est retenu. Cela représente 6 000 emplois directs et indirects durant la phase de construction, a déclaré Gérard Mestrallet, P-DG de GDF-Suez au cours d'une conférence de presse au Havre aux côtés de ses partenaires (Areva, Vinci et la Caisse des dépôts infrastructure). Le consortium veut créer une base d'une cinquantaine d'hectares sur l'ancien quai aux transatlantiques du Havre, d'où il pourrait organiser l'aménagement des champs projetés au large de Courseulles-sur-mer dans le Calvados, de Fécamp et du Tréport en Seine-Maritime, pour lesquels il est candidat. Cette base pourrait comprendre deux usines Areva, l'une pour la fabrication de pales et l'autre de nacelles, et une troisième de Vinci pour réaliser une partie des fondations. Elle s'appuyerait également sur les compétences des entreprises locales dont 80 ont déjà rencontré le consortium. Le président du directoire d'Areva, Luc Oursel, a souligné que ces usines pourraient travailler à l'export en particulier au large des côtes britanniques où de nombreux projets sont annoncés. Il ne s'agit pas simplement de répondre à un appel d'offres mais aussi de créer une filière industrielle dans un secteur appelé à croître fortement, a-t-il affirmé. Luc Oursel, dont l'entreprise possède déjà une base en Allemagne, a toutefois conditionné la réalisation de ces projets au résultat de l'appel d'offres. Il n'y aura pas de base industrielle en France si nous n'obtenons pas au moins deux champs, a-t-il déclaré. L'appel d'offres lancé en juillet dernier porte sur un total de 600 éoliennes, soit une dizaine de milliards d'euros d'investissements répartis sur les trois champs normands et deux autres projetés au large de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Le gouvernement doit faire son choix dans les prochaines semaines parmi la dizaine de groupements qui ont fait acte de candidature.