Les Bourses européennes ont toutes terminé la semaine en hausse, ragaillardies par l'accord trouvé au sein de la zone euro sur le renforcement de son "pare-feu" contre la crise. Réunis à Copenhague, les ministres des Finances de l'Eurogroupe ont annoncé la mise en place d'un fonds de secours doté de 800 milliards d'euros afin de protéger durablement les pays fragiles, au moment où l'Espagne est au coeur des inquiétudes. La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a salué cette décision qui "soutiendra les efforts" de son institution "pour accroître ses ressources disponibles au profit de tous (ses) membres". L'Eurostoxx 50 a gagné 1,00% La Bourse de Paris a rebondi de 1,26%, le CAC 40 prenant 42,69 points à 3423,81 points. Les titres bancaires ont terminé en ordre dispersé, notamment en raison des incertitudes sur l'Espagne, à l'image de BNP Paribas (-0,31% à 35,58 euros), Crédit Agricole (+0,91%à 4,66 euros) et Société Générale (+0,09% à 21,97 euros). Plusieurs valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture, qui avaient reculé ces derniers jours, se sont reprises, comme ArcelorMittal (+1,56% à 14,33 euros), Technip (+5,12% à 88,33 euros) et Lafarge (+4,53% à 35,79 euros). Total a pris 1,08% à 38,24 euros, Maurel & Prom a gagné 1,19% à 13,19 euros ainsi que Casino 2,04% à 73,09 euros. Au contraire, Theolia a chuté de 7,89% à 1,05 euro. Enfin, Eurofins, spécialiste des services d'analyse, a bondi de 7,63% à 81,80 euros. La Bourse de Francfort a fini sur une confortable hausse, l'indice vedette Dax prenant 1,04% à 6946,83 points. HeidelbergCement a pris 4,25% à 45,39 euros en tête d'indice. Même chose pour les constructeurs automobiles, BMW s'est apprécié de 2,43% à 67,43 euros, Daimler de 2,13% à 45,21 euros et Volkswagen de 1,70% à 131,85 euros. Commerzbank a gagné 2,15% à 1,90 euro. Comme d'habitude, les valeurs refuges traditionnelles ont fait les frais de l'appétit retrouvé pour les titres plus exposés aux vicissitudes de l'économie mondiale. Ce fut le cas de Fresenius SE (-0,25% à 76,89 euros) et dans une moindre mesure sa filiale Fresenius Medical Care (+0,08% à 53,14 euros). Hochtief a en revanche lâché 4,42% à 45,49 euros. A Londres, l'indice FTSE-100, a pris 26,42 points, soit 0,46% par rapport à la veille, à 5768,45 points. Les sociétés de services pétroliers Weir Group (+3,89% à 1 764 pence) et Petrofac (+5,01% à 1 740 pence) ont bien progressé. De même, les groupes miniers terminaient la semaine en hausse, à l'image d'Anglo American (+1,76% à 2 237 pence), Rio Tinto (+2,09% à 3 446 pence) ou Antofagasta (+2,67% à 1 152 pence). Du côté des perdants, Shire Pharmaceutical a chuté de 4,63% à 2 020 pence, et le groupe de télécommunications Vodafone a cédé 1,29% à 172,2 pence. L'indice Ibex-35 de Madrid a terminé en hausse de 1,23% à 8 008 points, mettant fin à huit séances consécutives de baisse, après la présentation par l'Espagne du budget le plus rigoureux de son histoire afin de réduire son déficit public. Les valeurs bancaires ont profité de l'embellie: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a grimpé de 1,62% à 5,77 euros, BBVA, deuxième banque espagnole, a bondi de 1,91% à 5,967 euros et CaixaBank, troisième entité du pays, a gagné 0,59% à 2,919 euros. La hausse la plus forte a été enregistrée par le gestionnaire du réseau de transport d'électricité REE, qui s'est envolé de 4,19% à 36,69 euros. A Milan, le FTSE Mib a fermé sur un léger rebond de 0,45% à 15 980 points, après sa chute de 3,30% la veille. Les valeurs bancaires, qui s'étaient effondrées la veille, ont fini en ordre dispersé. Banca Monte dei Paschi di Siena a cédé 1,65% à 0,3161 euro, Intesa Sanpaolo 0,37% à 1,344 euro et UniCredit 0,11% à 3,756 euros. Banca Popolare di Milano a en revanche rebondi de 4,61% à 0,4172 euro et UBI Banca de 2,12% à 3,178 euros. Parmi les autres valeurs phares, Telecom Italia a reculé de 0,94% à 0,8915 euro. Le groupe d'aéronautique et de défense Finmeccanica s'est replié de 0,78% à 4,06 euros. Le groupe agroalimentaire Parmalat a progressé de son côté de 2,80% à 1,873 euro et le groupe de télévision Mediaset de 2,17% à 2,068 euros. L'indice AEX d'Amsterdam a fini la séance en hausse de 0,75% à 323,51 points. La hausse la plus forte a été enregistrée par le groupe de prospection géologique pour l'industrie pétrolière Fugro qui gagne 3,32% à 53,42 euros. Le banc-assureur ING subit la plus forte baisse cédant 0,88% à 6,24 euros. L'indice SMI des 20 valeurs vedettes de la Bourse suisse a terminé en hausse de 0,96% à 6 235,51 points. Seul le groupe biotechnologique suisse Actelion a vu son titre chuter de 1,73% à 33,00 francs. UBS a gagné 0,64% à 12,65 francs, tandis que Credit Suisse a pris 0,35% à 25,73 francs. L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a progressé de 0,45% à 5556,81 points, tiré surtout par son poids-lourd du secteur de la distribution Jeronimo Martins, qui s'est apprécié de 3,10%. La vedette de la séance a néanmoins été le gestionnaire d'autoroutes Brisa, dont le titre s'est envolé de 13,81% à 2,67 euros. Le groupe pétrolier et gazier Galp Energia a en revanche dégringolé de 3,22%. Le secteur bancaire a fini en ordre dispersé: la BCP a gagné 1,46% tandis que la BES a chuté de 2,49% et la BPI a cédé 1%.
Wall Street finit sans direction, souffle après un trimestre record Wall Street a terminé sans direction la semaine mais clôturé le trimestre sur sa plus forte progression depuis 14 ans, les investisseurs saluant des statistiques encourageantes: le Dow Jones a pris +0,50%, tandis que le Nasdaq a cédé 0,12%. Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a avancé de 66,22 points à 13.212,04 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 3,79 points à 3.091,57 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a pris 0,37% (5,19 points) à 1.408,47 points. On a eu de bons indicateurs aujourd'hui, on finit le meilleur trimestre depuis 14 ans, tout cela montre que l'économie continue à s'améliorer, s'est félicité l'analyste Peter Cardillo, du cabinet Rockwell Global Capital. Parmi les statistiques applaudies par le marché: la confiance des ménages américains a progressé en mars pour le septième mois consécutif, selon une deuxième estimation de l'indice de l'université du Michigan publiée, avant-hier, à 76,2, son plus haut niveau depuis mars 2011. Un autre indicateur a montré que la consommation des ménages aux Etats-Unis avait bondi en février, sous l'effet principalement de la hausse des prix de l'essence, tandis que les revenus étaient à la traîne. La clé de la reprise ce sont les dépenses des ménages. Le fait que ces chiffres soient meilleurs qu'attendu montre que l'économie américaine est de moins en moins dépendante du reste de l'économie mondiale, a noté M. Cardillo. On a eu de bonnes statistiques économiques au niveau de la consommation, a remarqué Gregori Volokhine, directeur de la stratégie action du cabinet de gestion d'actifs Meeschaert New York. Quand on dit que le consommateur va bien aux Etats-Unis, c'est bon pour toute l'économie américaine. Le marché obligataire a fini en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,216% contre 2,159% la veille et celui à 30 ans à 3,345% contre 3,271%. Tokyo clôture en baisse de 0,31% à cause de la fermeté du yen La Bourse de Tokyo a terminé la semaine en légère baisse de 0,31%, les investisseurs déplorant une certaine fermeté du yen et l'absence d'indicateurs rassurants pour l'économie mondiale. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 31,23 points à 10 083,56 points. Sur l'ensemble de la semaine, il a gagné 0,72%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a abandonné de son côté 0,40%, lâchant 3,39 points à 854,35 points. L'activité a été faible, avec 1,89 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Il s'agit de la troisième séance de baisse consécutive du Nikkei, qui avait atteint mardi son plus haut niveau depuis le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 qui avaient dévasté les côtes nord-est du Japon, entraînant un accident nucléaire à Fukushima et entravant la production pendant des semaines. L'apaisement des craintes pour la dette européenne et des indicateurs favorables pour l'économie américaine au début de cette année ont permis une remontée de la plupart des places financières mondiales, particulièrement celle de Tokyo qui a grimpé de près de 20% depuis le début de l'année. Mais à partir de mercredi, davantage d'opérateurs ont opté pour la prudence, jugeant le temps venu de prendre quelques bénéfices. Plusieurs indicateurs publiés cette semaine aux Etats-Unis et ailleurs ont il est vrai déçu, sur fond de craintes quant au ralentissement de la croissance chinoise. Des statistiques sur l'économie japonaise en février publiées, avant-hier matin, à Tokyo ont été toutefois plutôt encourageantes, avec une consommation des ménages en progrès et un chômage en repli. Le rebond de la progression industrielle a en revanche marqué une pause et la déflation persiste, la légère hausse des prix à la consommation notée en février s'expliquant par l'augmentation des cours de l'énergie. Les opérateurs n'ont donc pu trouver matière à se réjouir de ce côté-là, pas plus que du côté du marché des changes, où le yen est resté ferme: l'euro a côté autour de 109,50 yens et le dollar est ponctuellement passé sous les 82 yens. La devise nippone, qui avait cédé beaucoup de terrain au début du mois de mars, a semblé stopper son affaiblissement ces derniers jours, au grand dam des groupes exportateurs comptant sur son recul pour élever leurs marges à l'étranger. En conséquence, les constructeurs automobiles ont été maussades: Toyota s'est effritée de 0,14% à 3 570 yens, Honda perdant 0,94% à 3 145 yens et Mitsubishi Motors 2,08% à 94 yens. Nissan a en revanche grignoté 0,46% à 881 yens. Les fabricants d'électronique ont reculé plus franchement: Sony de 2,41% à 1 704 yens, Panasonic de 1,55% à 761 yens et Canon de 1,01% à 3 910 yens. Même Sharp, qui s'était envolé lors des deux séances précédentes après l'annonce d'ouverture de son capital au taïwanais Hon Hai, a lâché 0,66% à 604 yens sur des prises de bénéfices. Sensibles à la conjoncture mondiale, les valeurs bancaires ont aussi perdu du terrain: Mitsubishi UFJ Financial Group 1,90% à 412 yens, Mizuho Financial Group 2,17% à 135 yens et Sumitomo Mitsui Financial Group 1,80% à 2 723 yens. Le groupe de services financiers Nomura a abandonné 2,14% à 366 yens. Le gérant de la centrale nucléaire accidentée Fukushima Daiichi, Tokyo Electric Power (Tepco), a chuté de 3,26% à 208 yens. La veille, cette compagnie d'électricité a demandé à l'Etat nippon de la recapitaliser à hauteur de 1 000 milliards de yens (9 milliards d'euros), ce qui pourrait entraîner sa nationalisation au moins partielle.