Les Bourses européennes ont terminé la semaine en timide hausse, avant-hier, à l'exception de Madrid, déçues par une nouvelle statistique sur l'immobilier américain, dans une ambiance globalement morose. La publication de cet indicateur, indiquant que les ventes de maisons individuelles neuves ont reculé en février pour le deuxième mois d'affilée, a pesé sur le marché qui a toutefois réussi à se redresser légèrement dans les tout derniers échanges. "En l'absence d'actualité de premier ordre, les investisseurs naviguent à très court terme. Ils prennent leurs bénéfices à la moindre mauvaise nouvelle puis repassent à l'achat sur certains secteurs encore mal valorisés", a souligné Renaud Murail, gérant d'actions chez Barclays Bourse. L'indice Eurostoxx a baissé de 0,19% La Bourse de Paris est parvenue à rebondir légèrement, mettant un terme à quatre séances de baisse consécutive, saluant une bonne nouvelle: l'Institut national de la statistique estime que le pays échappera à la récession en début d'année, avec une croissance nulle au premier trimestre avant une reprise timide (+0,2%) au deuxième. Le CAC 40 a grignoté 0,11% à 3476,18 points dans un volume d'échanges très peu fourni de 2,48 milliards d'euros. Du côté des valeurs, PSA Peugeot-Citroën a rebondi de 2,30% à 12,89 euros. Michelin a pris 1,33% à 55,70 euros grâce à Standard and Poor's (SP) qui a relevé d'un cran, de "BBB" à "BBB+", la note du géant des pneumatiques en raison de l'amélioration de sa situation financière. CGG Veritas a gagné 4,68% à 22,70 euros, porté par le relèvement de recommandation sur le titre de "sous-pondérer" à "neutre" par JPMorgan, selon une source de marché. La Bourse de Londres a terminé en légère hausse, se reprenant un peu dans une ambiance globalement morose grâce à la bonne tenue de l'opérateur de télécommunications BT. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a gagné 9,24 points, soit 0,16% par rapport à la clôture de la veille, à 5854,89 points. BT a caracolé en tête, finissant sur une hausse de 5,40% à 232,10 pence. Le secteur de la distribution était bien orienté, à l'image de Next (+2,51% à 2987 pence) et Tesco (+1,82% à 337,70 pence). Les minières ont profité du rebond après leurs fortes pertes de la veille liées aux inquiétudes sur la croissance chinoise. Antofagasta a ainsi repris 2,72% à 1172 pence et Vedanta 2,18% à 1315 pence. Le groupe minier Randgold a fait exception et a continué de reculer (-1,99% à 5650 pence) en raison du coup d'Etat au Mali, où le groupe possède d'importantes activités d'extraction d'or. La Bourse de Francfort a clôturé en légère hausse. L'indice vedette Dax a fini en petite hausse de 0,21% à 6995,62 points et le MDax (valeurs moyennes) a pris 0,79% à 10'656,55 points. Commerzbank a terminé en tête de l'indice vedette (+3,19% à 1,94 euro). Lufthansa a gagné 0,54% à 10,3 euros. L'assureur Allianz a fini en baisse de 0,27% à 91,18 euros et le fabricant de progiciels SAP a perdu 0,92% à 53,01 euros. L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a terminé en baisse de 0,86% à 8281,8 points. Toutes les valeurs bancaires ont fini dans le rouge. Santander, première banque en zone euro par la capitalisation, a perdu 0,95% à 6,036 euros et BBVA, numéro deux espagnol, a reculé de 1,14% à 6,241 euros. CaixaBank a cédé 0,91% à 3,145 euros. Banca Civica a elle chuté de 6,33% à 2,22 euros. L'indice SMI des 20 valeurs vedettes de la Bourse suisse a clôturé une semaine morose sur une baisse de 0,15% à 6240,33 points. Le laboratoire Actelion a enregistré la plus mauvaise performance, finissant en recul de 1,57% à 34,45 francs, suivi du spécialiste du luxe Richemont qui a perdu 1,06% à 55,80 francs. Le numéro un mondial de l'agrochimie Syngenta a par contre continué à progresser, terminant sur une hausse de 2,37% à 307,30 francs, devant la banque Credit Suisse, qui a pris 1,61% à 26,50 francs. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,22% à 326,19 points. Les baisses les plus importantes ont été enregistrées par le fonds immobilier Unibail-Rodamco, qui a perdu 1,5% à 151,00 euros et par le groupe foncier Corio, qui est descendu de 1,32% à 39,46 euros. A la hausse, le groupe de forage offshore pétrolier et gazier SBM a augmenté de 1,75% à 15,39 euros. L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a rebondi, gagnant 0,65% à 2338,31 points. Le bancassureur KBC a bondi de 4,30% à 19,64 euros. Il a devancé Ageas (+2,90% à 1,70 euro). La principale baisse a été enregistrée par le laboratoire pharmaceutique UCB, qui a perdu 2,28% à 33,91 euros. L'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, a clôturé sur une hausse de 0,21% à 16'485 points. Le cimentier Buzzi Unicem a bondi de 4,45% à 9,38 euros. L'assureur Mediolanum s'est envolé de 4,37% à 3,68 euros. Enel Green Power, la branche d'énergies renouvelables d'Enel, a gagné 4,03% à 1,44 euros. La griffe de luxe Salvatore Ferragamo a pris 3,84% à 16,22 euros. La banque MPS a en revanche plongé de 2,05% à 0,35 euros. L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a terminé sur une légère hausse de 0,10% à 5610,45 points grâce aux gains du groupe diversifié Sonae (+1,79%) et à la banque BES. BES a enregistré une hausse de 2,47%, tandis que sa filiale récemment introduite en Bourse, Espirito Santo Financial, a gagné 1,73%. En revanche, le secteur de l'énergie a terminé dans le rouge. Energias de Portugal et sa filiale pour les renouvelables ont cédé 0,50 et 0,41% respectivement.
Wall Street finit en hausse dans un regain d'optimisme La Bourse de New York a terminé la semaine en hausse, regagnant du terrain après une séance hésitante, portée par un regain d'optimisme malgré un indicateur décevant dans l'immobilier aux Etats-Unis: le Dow Jones a pris 0,27% et le Nasdaq 0,15%. Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a pris 34,59 points à 13.080,73 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 4,60 points à 3.067,92 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 est monté de 0,31% (+4,33 points) à 1 397,11 points. Une fois de plus, les marchés ont prouvé qu'ils pouvaient résister à un ensemble de nouvelles décevantes, s'est enthousiasmé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. Les marchés américains, qui avaient ouvert autour du point d'équilibre, s'étaient repliés lorsque le département du Commerce a annoncé que les ventes de maisons individuelles neuves aux Etats-Unis avaient reculé en février pour le deuxième mois de suite, alors que le marché s'attendait à une progression. Mais à la suite du Dow Jones, les principaux indices de Wall Street se sont hissés en territoire positif, gagnés par un regain d'optimisme et soutenus notamment par une hausse des valeurs énergétiques dans un contexte de tensions avec l'Iran et de craintes pour l'approvisionnement en brut. Ainsi, le marché qui avait commencé en repli pour des raisons valables est parvenu à remonter malgré cela. Cela veut dire que les investisseurs continuent à parier sur la solidité de la reprise aux Etats-Unis, a poursuivi M. Volokhine. Pour plusieurs analystes, les hésitations de la Bourse américaine, qui avait amorcé un repli mardi après quasiment neuf séances de hausse consécutives, traduisaient surtout un besoin de souffler après un début d'année tonitruant. En outre, si les chiffres des ventes de maisons individuelles neuves étaient décevants, leur déclin n'est certainement pas assez prononcé pour occulter le fait que le secteur a atteint un palier et qu'il a commencé à rebondir, doucement, a remarqué Chris Low, de FTN Financial. Le marché obligataire a terminé en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,237% contre 2,275% la veille et celui à 30 ans, à 3,314% contre 3,362%. Tokyo: le Nikkei clôture en baisse de 1,14%, inquiétudes pour la Chine La Bourse de Tokyo a terminé la semaine en nette baisse de 1,14%, les investisseurs inquiets pour la croissance chinoise et européenne attendant fébrilement des signes positifs pour la conjoncture mondiale. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 115,61 points à 10 011,47 points. Sur l'ensemble de la semaine, il a perdu 1,17%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a abandonné de son côté de 1,11%, reculant de 9,54 points à 852,53 points. L'activité a été assez faible, avec 1,76 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Après plusieurs semaines de hausse quasi ininterrompue des indices dopés par l'apaisement des craintes pour la crise d'endettement européenne, la Bourse de Tokyo, comme ses homologues des pays asiatiques et occidentaux, a perdu du terrain ces derniers jours. Une certaine angoisse s'est faite jour quant à la vigueur de la croissance chinoise, après la publication d'une série d'indicateurs décevants, l'activité en Europe restant pour sa part morose. Seule l'économie américaine semble rassurer, mais aucun indicateur marquant n'étant publié en cette fin de semaine, les investisseurs ont eu tendance à vendre des actions ayant bondi ces dernières semaines, en attendant mieux. Les titres des entreprises particulièrement exposées en Chine ont souffert, comme le fabricant d'engins de chantiers Komatsu, qui a diminué de 1,88% à 2 344 yens, ou le sidérurgiste Nippon Steel, qui a fondu de 1,72% à 228 yens. Ayant tout à craindre d'une nouvelle vague de pessimisme, les valeurs bancaires ont dévissé: Mitsubishi UFJ Financial Group de 2,07% à 426 yens, Mizuho Financial Group de 1,38% à 142 yens et Sumitomo Mitsui Financial Group de 1,56% à 2 828 yens. Le groupe de services financiers Nomura a chuté de 3,83% à 376 yens. Craignant une mauvaise conjoncture et subissant une légère remontée du yen, les constructeurs d'automobiles ont été attaqués sur deux fronts: Toyota a ralenti de 1,98% à 3.465 yens, Nissan de 2,62% à 855 yens et Honda de 2,90% à 3 180 yens. Les fabricants d'électronique ont souffert des mêmes maux: Sony a perdu 3,11% à 1 680 yens, Panasonic 2,36% à 745 yens. Sharp est même descendu de 3,25% à 476 yens, des rumeurs lui prêtant l'intention de procéder à une augmentation de capital. Touché comme les autres, le groupe d'informatique NEC a baissé de 1,73% à 170 yens, après avoir annoncé la veille l'achat d'une firme américaine de services aux fournisseurs de télécommunications pour quelque 450 millions de dollars.