Les cours des métaux précieux ont de nouveau évolué au gré d'éléments extérieurs, ballottés cette semaine entre des commentaires du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), accès de faiblesse du dollar et une demande physique toujours terne. Or Le prix de l'once de métal jaune a suivi un parcours en dents de scie cette semaine, grimpant mardi à 1 697,05 dollars, un plus haut depuis deux semaines, avant de plier sous le poids de prise de bénéfices et de tomber jeudi à 1 645,02 dollars, son niveau le plus faible depuis une semaine et demi. "Les mouvements des devises ont continué à donner le 'la' aux prix de l'or, tandis que la demande physique restait faible", a commenté Suki Cooper, analyste chez Barclays Capital. En début de semaine, les cours de l'or ont bénéficié d'un accès de faiblesse de la monnaie américaine à la suite de commentaires prudents du président de la Fed sur la reprise de la première économie mondiale. M. Bernanke a en effet laissé la porte ouverte à de nouvelles injections de liquidités dans l'économie américaine, afin de soutenir la reprise. De telles actions ont pour effet de diluer la valeur du billet vert, ce qui rend par extension plus attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme les métaux précieux, pour les investisseurs munis d'autres devises. Mais la faiblesse des fondamentaux du marché, de bons niveaux de l'offre couplés à une demande terne, n'ont pas permis à l'or de poursuivre son avancée, pliant dès le milieu de semaine sous les prises de bénéfices des investisseurs spéculatifs. La demande était d'ailleurs plombée par un mouvement de grève des joailliers en Inde, un des plus gros consommateurs mondiaux d'or, ont relevé des analystes. De plus, des inquiétudes sur l'ampleur du ralentissement de la croissance chinoise, autre principal pays consommateur de métal jaune, pesaient sur les cours. Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé la semaine à 1662,50 dollars au fixing du soir contre 1664 dollars une semaine auparavant. Argent Le métal gris, alternative meilleur marché à l'or, a comme à son habitude globalement épousé le parcours de l'or, grimpant mardi à son plus haut niveau depuis mi-mars (33,19 dollars l'once), avant de tomber jeudi à 31,66 dollars l'once, un plus bas depuis le 23 mars. L'once d'argent a terminé la semaine à 32,43 dollars contre 31,54 dollars sept jours auparavant. Palladium/Platine Les métaux platinoïdes ont connu des fortunes diverses cette semaine, le cours du platine tentant un léger rebond tandis que celui du palladium accentuait son repli. Jeudi, l'once de palladium est tombée à 640,88 dollars l'once, son niveau le plus faible depuis le 17 janvier, du fait notamment d'un ralentissement des importations chinoises, a observé Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital. Cependant, pour les experts de Commerzbank, "les fondamentaux (une demande robuste et d'importants problèmes à venir sur l'offre) impliquent que les cours du platine et du palladium vont grimper à moyen et long terme". Sur le London Platinum and Palladium Market, l'once de platine a terminé la semaine à 1 640 dollars contre 1617 dollars une semaine auparavant. L'once de palladium a fini à 651 dollars contre 658 dollars la semaine précédente.