Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, a indiqué, hier, qu'une baisse des prix de la pomme de terre s'opérera au fur et à mesure de l'entrée sur le marché de la récolte, notamment celle de Mostaganem, qui devrait atteindre son pic saisonnier début mai. Un responsable au ministère a laissé entendre à ce propos que des quantités de pomme de terre entrent chaque jour sur le marché et les prix devraient revenir à la normale d'ici début mai lorsque la récolte atteindra son pic saisonnier. Pour rappel, le prix de la pomme de terre avait atteint un seuil sans précédent depuis la fin février et début mars avec des pics de 120 dinars/kg, suite aux intempéries qui ont provoqué un décalage de 40 jours dans la récolte d'arrière- saison ou période de soudure, selon des explications recueillies auprès de responsables au ministère de l'agriculture. Aussi, la persistance des intempéries, accompagnée d'importantes chutes de neige, a contraint les opérateurs publics et privés de déstocker et d'activer le système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) pour approvisionner le marché national pendant cette période de froid et stabiliser les prix. Mais, le décalage de la récolte d'un mois par rapport à la date habituelle, a provoqué une hausse des prix au point de créer des comportements spéculatifs chez certains commerçants et producteurs. La superficie plantée pour la production d'arrière- saison au titre de la campagne 2010/11 est la même que celle de la saison précédente, c'est-à dire 55.000 ha dont près de 5.000 ha réservés à la primeur. Selon des chiffres communiqués par le ministère, les superficies plantées en pomme de terre ont augmenté de 10.000 ha en moyenne par an durant les quatre dernières saisons agricoles. Elles sont passées de 90.000 ha en 2007/08 à 128.000 ha en 2010/11et les rendements ont également connu une légère hausse, passant de 250 quintaux (qx/ha) en 2008/09 à 297 qx/ha en 2010/11. La mise en place du Syrpalac, qui a permis de sécuriser les producteurs après l'abandon de leurs terres suite à la chute des prix sur le marché en 2007, a permis de stocker les surplus de production. Celle-ci est passée de 2,2 millions de qx en 2008 à 2,67 millions de qx en 2009, 3,2 millions qx en 2010 et 3,8 millions de qx en 2011. Ce système, qui a manipulé quelque 600.000 tonnes entre stockage et déstockage, durant ces quatre dernières années, a grandement contribué à la stabilité du prix de ce produit stratégique. En revanche, la moyenne annuelle des prix est passée de 50 DA/kilogramme en 2007 à 35 DA en 2008, 43 DA en 2009, 36 DA en 2010 et 39 DA en 2011 avec des pics enregistrés notamment en avril 2009.