Selon les chiffres de l'ONS, toutes les mesures prises ces derniers temps par les pouvoirs publics en vue de renforcer les potentialités du secteur du textile, n'ont pas aidé le secteur à prendre son envol, la production ayant poursuivi sa tendance baissière avec plus de 13% en 2011. Après avoir enregistré une baisse de 10,8% en 2010, la production dans les industries textiles a continué sa tendance baissière en 2011 avec une chute de 13,1%. A ce titre, l'Office national des statistiques a précisé que les quatre trimestres sont touchés par cette baisse respectivement à 11%, 20,8%, 15,3% et 4,9%. Cette évolution concerne beaucoup plus les produits intermédiaires de textiles (-16,2%), ainsi que les biens de consommation avec une baisse relativement moindre de 4,9 % avec cependant une hausse de 22,3% au dernier trimestre 2011. Afin de pallier cette situation, un nouveau programme d'investissement et d'organisation avait été décidé afin de rationaliser et de renforcer les potentialités actuelles à travers la réhabilitation de la place du secteur du textile dans le marché national et l'acquisition, à long terme, de parts à l'étranger. Pour rappel, le ministre de l'Industrie, de la petite et moyenne entreprise, et de la promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi avait indiqué que le nouveau programme d'investissement tracé par les autorités pour développer le secteur public du textile, vise à augmenter de 10 à 25 % les parts du marché. La politique adoptée par les autorités publiques vise à relancer l'investissement productif dans les secteurs des ressources et les secteurs créateurs d'emplois, et ce, à travers l'adoption par le Conseil des participations de l'Etat en mars 2011 d'un plan de développement comprenant des mesures d'assainissement et de renforcement des entreprises du secteur. Le secteur a bénéficié, dans le cadre de ce plan, d'un assainissement financier estimé à 62 milliards de DA, permettant la couverture du déficit bancaire, estimé à 57 milliards de DA, et les dettes à l'investissement, estimées à 5 milliards de DA. Outre l'attribution de crédits bancaires bonifiés estimés à 23,5 milliards de DA, des permis de transactions de gré à gré ont été accordés aux entreprises du secteur, en guise de mesure incitative pouvant contribuer à la relance de l'activité du secteur. Aussi, le Conseil des participations de l'Etat avait approuvé la transformation des entreprises publiques économiques de textile en deux grandes entreprises, soit l'entreprise publique économique par actions regroupant 7 entreprises dont le capital est détenu à 60 % par l'entreprise des chaussures et d'habillement relevant du ministère de la Défense et à 40 % par la société de gestion des participations des industries de transformation. Soulignons enfin que la deuxième entreprise publique économique par actions comprend 16 autres sociétés relevant de la société de gestion des participations des industries de transformation dont la production sera consacrée aux besoins de l'entreprise.