Le directeur général de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion, M. Mokhtar Felioune, a affirmé lundi dernier, à Alger que le savoir était le seul moyen de lutter contre la récidive des détenus. L'expérience a démontré que les détenus titulaires du Baccalauréat et du BEM, n'ont plus récidivé, ce qui prouve que le savoir est le seul moyen de lutter contre la criminalité et la récidive, a indiqué M. Felioune en marge de la célébration de Youm el Ilm à l'établissement de rééducation et de réinsertion d'El-Harrach. L'enseignement, la formation, la lecture et tout ce qui s'inscrit dans le cadre de l'amélioration du niveau d'instruction des détenus, dénotent de la réussite du programme de réinsertion, les détenus s'intéressaient de plus en plus aux études. Pour le responsable, les mesures de grâce présidentielle au profit de détenus titulaires de diplômes lors de fêtes nationales, sont la première motivation incitant les prisonniers à suivre des études ou une formation. Par ailleurs, il est difficile de définir le taux de récidive. Le détenu pourrait commettre un crime une année ou plusieurs années après sa libération, tout comme il pourrait commettre des crimes plus ou moins graves ou alors retomber dans les mêmes délits. Une étude à long terme s'avère nécessaire pour comprendre ce phénomène. Des concours scientifiques, culturels et sportifs ont été organisés dans 130 établissements pénitentiaires à travers le pays, en présence de représentants d'associations de la société civile. A cette occasion, des prix ont été remis aux lauréats des concours nationaux et locaux. Les établissements pénitentiaires célèbrent chaque année la Journée du savoir pour encourager l'enseignement général, la formation professionnelle, la poésie, le dessein et l'écriture dans les périodiques édités par les établissements pénitentiaires et inciter les détenus à faire plus d'efforts intellectuels. Des associations de la société civile participent depuis des années à plusieurs activités culturelles, sportives et récréatives au sein des établissements pénitentiaires dans le cadre de l'humanisation des conditions d'incarcération dans le sillage des réformes du secteur pénitentiaire engagées depuis 2002. Les associations prennent en charge également l'orientation des détenus après leur libération dans le but de leur faciliter l'insertion professionnelle.