Le nombre de détenus inscrits dans les différents paliers de l'enseignement a été porté à plus de 15.000 personnes contre 1300 en 2000. «Quelque 27.000 détenus sont inscrits dans l'enseignement et la formation professionnelle à travers le territoire national», c'est ce qu'a affirmé, hier, le directeur général de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion, M.Mokhtar Felioune. Intervenant en marge de l'atelier sur l'évaluation de la formation des cadres de l'administration pénitentiaire à l'Ecole supérieure de magistrature, M.Felioune a précisé que «le nombre de détenus inscrits dans les différents paliers de l'enseignement a été porté cette année à plus de 15.000 personnes contre 1300 en 2000». S'agissant de la formation professionnelle, M.Felioune a rappelé que «le nombre d'inscrits a dépassé 10.200 personnes dans les différentes spécialités». Le même responsable a indiqué qu'à l'occasion de Youm El Ilm (la Journée du savoir) qui coïncide avec le 16 avril de chaque année, son administration offre des avantages supplémentaires aux détenus pour les encourager à acquérir des connaissances et à se former par le biais des concours. Par ailleurs, M.Felioune a fait savoir qu'il va procéder prochainement à la signature d'une convention avec le ministère de l'Education nationale. L'objectif de cet accord est de trouver de nouvelles formules visant à renforcer l'enseignement dans les établissements pénitentiaires. Pour rappel, le premier responsable de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion a signé une convention avec l'Office national de l'enseignement à distance. Celle-ci permettra aux établissements pénitentiaires d'accéder à l'ensemble des programmes et de participer à tous les examens prévus. Ce document prévoit également l'orientation des cadres des pénitenciers ayant exercé auparavant dans l'enseignement vers l'encadrement des détenus. A relever également, que plus de 7956 détenus se sont inscrits cette année pour suivre une formation professionnelle dans les 81 spécialités qui leur ont été proposées. Rappelons que le pays compte 127 établissements pénitentiaires qui connaissent un «problème majeur de surpopulation» selon M.Felioune qui a expliqué que «cette situation sera réglée après l'achèvement de la construction de 13 établissements pénitentiaires d'une capacité de 19.000 places». Il a estimé également que «le recours à d'autres formes alternatives aux peines pénitentiaires, pourrait être également une solution efficace à la question de surpopulation», sachant que le Code pénal qui sera amendé proposera des alternatives aux peines de prison, notamment le travail d'utilité publique. M.Felioune a expliqué, à ce sujet, que la cause première de l'incarcération est «le petit vol», suivie de la consommation de drogue et de la constitution de groupes de malfaiteurs, ajoutant que le niveau scolaire de la majorité des détenus «est très bas, ne dépassant pas le primaire ou le moyen». Il a, néanmoins, souligné que la criminalité en Algérie «n'est pas dangereuse» et que son «remède principal est l'enseignement», donnant comme preuve «le taux zéro de récidive parmi les détenus qui ont suivi des cours».