Quelque 990.470 électeurs de la communauté nationale établie à l'étranger commenceront à se rendre aux urnes dès samedi prochain, à l'exception de ceux établis en France qui attendront jusqu'au 8 mai du fait de l'élection présidentielles française dont le second tour est prévu le 6 mai. Les électeurs sont appelés à voter dans 114 postes répartis à travers le monde et pourvoir aux huit sièges qui leur sont réservés à l'Assemblée populaire nationale parmi les 65 listes de candidatures présentées par vingt-neuf partis politiques et deux indépendants. Le corps électoral pour ces élections législatives compte au total 21.664.345 électeurs. Cependant, sur les 990. 470 électeurs, environ 4.000 d'entre eux, vivant à Gao au Nord du Mali, Sebha en Libye et Agadez au Nord du Niger, ne pourront pas participer au scrutin du fait de l'impossibilité d'installer des bureaux de vote en raison de la situation sécuritaire dans ces régions. Les électeurs établis au Canada pourront voter à l'ambassade d'Algérie à Ottawa et au consulat général d'Algérie à Montréal. Par ailleurs, les prochaines élections législatives à l'étranger auront lieu selon un nouveau découpage électoral qui a institué quatre zones géographiques (au lieu de six) avec chacune deux sièges à pourvoir à l'APN. Cette réorganisation des zones a été dictée par "l'obligation d'une mise en oeuvre conforme à la nouvelle loi sur l'élargissement de la représentativité des femmes au niveau des assemblées élues". Sur les quatre zones géographiques instituées, deux sont en France: la zone I (Paris) et la zone II à Marseille, du fait que 80% des électeurs recensés sont établis dans ce pays. Dans la zone I, 139 bureaux et vingt centres de vote sont ouverts aux électeurs établis à Paris, Nanterre, Bobigny, Vitry, Pontoise, Lille, Strasbourg et Metz. Dans la zone II, les électeurs de Lyon, Nantes, Besançon, Grenoble, Saint-Etienne, Marseille, Nice, Montpellier, Toulouse et Bordeaux ont à leur disposition 57 bureaux et dix centres de vote. La zone III englobe les circonscriptions diplomatiques du Maghreb, Machrek, Afrique et Asie-Océanie, alors que la zone VI est composée des circonscriptions diplomatiques et consulaires d'Amérique et du reste de l'Europe (Hors-France). Il faut souligner également que la commission nationale de supervision des élections, constituée de magistrats, et la commission nationale de surveillance des élections législatives, constituée de partis politiques participant aux élections, ont installé leurs sous-commissions dans les quatre zones géographiques à l'étranger, avec les mêmes prérogatives que celles installées dans le pays. Le centre des opérations de suivi des élections législatives du 10 mai prochain pour la communauté nationale à l'étranger a été mis en place au siège du ministère des Affaires étrangères à Alger et sera géré par une équipe d'une trentaine de personnes. Ledit centre dispose d'un système de centralisation des résultats concernant le taux de participation au vote et les premiers résultats du scrutin et qui permet d'être relié en permanence et en temps réel avec la CNSEL, la CNSE, la commission législative des résidents à l'étranger et d'être en contact avec d'autres structures susceptibles d'apporter leur contribution à tout ce qui a trait à ces législatives.