Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a mis en exergue jeudi, au cours de son discours à l'occasion du 45e anniversaire de l'Indépendance nationale, les moyens à mettre en œuvre afin de franchir de nouvelles étapes dans la réalisation des ambitions collectives. Un discours adressé à la nation pour lui rappeler les chemins qui restent à parcourir pour atteindre la pleine prospérité notamment dans le monde actuel où se produisent des changements profonds et complexes. La démocratie, la paix et le développement demeurent les trois thèmes qui consacrent l'Algérie d'aujourd'hui qui, après 45 ans d'efforts et de reconstruction, ne cesse de se développer pour atteindre de nouveaux paliers. Aujourd'hui, et comme souligné jeudi par le président Abdelaziz Bouteflika, "grâce à Dieu et à cette volonté populaire, la paix est largement revenue à travers le pays qui a repris avec ardeur l'œuvre de reconstruction nationale. Cette paix, nous devons la consolider, et pour cela, il faut d'abord poursuivre sans relâche la lutte contre les entreprises criminelles et terroristes de ceux qui, refusant l'appel magnanime de la nation, se déclarent résolument ennemis du peuple et voudraient perturber le mouvement de refondation de la cohésion nationale qui se développe et se renforce de jour en jour". Le chef de l'Etat a souligné que "le peuple algérien dans sa maturité, forgée dans une longue nuit d'épreuves, ne s'est pas trompé sur la signification de cette politique. Il y a adhéré massivement, en dépit des plaies encore vives chez beaucoup de concitoyens. Des citoyens convaincus, néanmoins, que le dépassement des douleurs individuelles passait par le retour de la paix, des citoyens conscients que l'unité nationale, condition impérative de l'avenir auquel aspire le pays, est le devoir suprême qui exige de chacun qu'il transcende les sentiments nés d'un moment singulier dans le long parcours de la conscience nationale". A cette occasion, le président de la République a rendu un hommage appuyé à l'Armée nationale populaire (ANP). "L'ANP qui, au plus fort du déchirement national, quand l'Etat algérien avait failli être emporté, avait su préserver notre Etat, est investie dans le cadre des lois et du fonctionnement de la République, de la mission de venir à bout de ces menées résiduelles avec le concours des services de sécurité. Je veux l'assurer de la confiance de la nation et rendre hommage à l'engagement et à l'abnégation dont font preuve nos djounouds et nos officiers dans l'accomplissement de leur devoir au service de la patrie", affirmera-t-il. Avant d'ajouter que "nous allons vers la construction progressive d'une armée professionnelle et citoyenne". Plus loin dans son discours, le chef de l'Etat exprima tout son plaisir, chaque fois renouvelé, à rencontrer les officiers supérieurs de l'ANP. "Notre rencontre d'aujourd'hui, ce jour que j'ai tenu à observer, chaque année, depuis que je préside aux destinées de notre pays, je l'ai toujours considéré comme l'expression d'un hommage de la nation à ses forces armées et une reconnaissance de l'héroïsme de ses officiers, sous-officiers et djounouds". Le chef de l'Etat, chef suprême de toutes les forces armées de la République, mesurant l'étendue des efforts qui sont déployés dans la formation, à tous les niveaux, pour que la relève soit assurée dans un esprit de rénovation et de continuité des saines traditions de l'ANP et aux mieux des intérêts, a particulièrement souligné que "ces efforts ont été inscrits dans la perspective de la professionnalisation des forces de notre armée et de ses services". A cet effet, il indiquera que "nous allons vers la construction progressive d'une armée professionnelle et citoyenne plus que jamais en symbiose avec la nation. Le rapport de confiance entre la nation et son armée dépend tout aussi bien de la manière dont les militaires s'acquittent de leur mission spécifique, mais aussi de leur intégration dans le tissu social pendant et après leur carrière". "J'entends, en ma qualité de chef suprême des forces armées, que la lutte contre les résidus terroristes redouble d'intensité. Les agressions criminelles perpétrées, récemment à Alger et ailleurs, ont rappelé la nécessité absolue de ne point baisser la garde", a-t-il encore martelé. Pour le chef de l'Etat, il y va de notre sécurité, il y va aussi de la sauvegarde des acquis de la paix retrouvée qui rendent possible le redressement de l'économie nationale et de la préservation de l'image et de l'attrait économique de notre pays.