Le géant minier anglo-australien Rio Tinto a annoncé cette semaine, 4,2 milliards de dollars de nouveaux investissements sur les prochaines années pour augmenter sa production de minerai de fer en Australie et en Guinée, et répondre notamment à la demande chinoise. La majeure partie de cette somme (3,7 milliards) concernera la région minière de Pilbara, dans l'ouest de l'Australie. Le reste ira à un projet en cours de développement en République de Guinée. Sam Walsh, responsable des activités liées au minerai de fer chez Rio Tinto, évoque dans le communiqué "des perspectives toujours positives pour la demande de minerai de fer à moyen et long terme, soutenue par la croissance de la consommation chinoise". Le groupe estime ainsi que la Chine devrait porter sa production annuelle d'acier à environ un milliard de tonnes d'ici 2030, contre 700 millions actuellement. Le groupe avait déjà annoncé en février 3,4 milliards de dollars d'investissements visant à porter sa production de minerai de fer dans la région de Pilbara à 283 millions de tonnes par an dès le second semestre 2013. Elle atteint actuellement 230 millions de tonnes. Les investissements supplémentaires annoncés, permettront d'atteindre 353 millions de tonnes à partir du premier semestre de 2015. Dans le détail, 2 milliards de dollars sur quatre ans permettront de financer des travaux d'expansion pour la mine de Cape Lambert. Rio Tinto va aussi consacrer 1,7 milliard pour allonger la durée de vie d'une autre mine de la région de Pilbara, celle de Yandicoogina. Le groupe ne donne pas de calendrier précis pour ses investissements sur ce site, indiquant seulement qu'ils permettront d'en assurer l'exploitation jusqu'en 2021. Les investissements en Guinée seront pour leur part destinés au projet de Simandou (sud-est), dont la production commerciale doit normalement débuter mi-2015. Le calendrier de développement du projet dépend toutefois de l'obtention des autorisations gouvernementales nécessaires.