C'est fait. La Banque extérieure d'Algérie (BEA) et le groupe algérien des hydrocarbures Sonatrach ont finalement paraphé, hier, une nouvelle convention de partenariat, qui va contribuer à fructifier une partie des excédents de la trésorerie du groupe pétrolier. Selon la BEA, cette dernière se chargera en vertu de cet accord "de rationaliser au mieux, à travers le dispositif ''cash management, le rendement des ressources de la Sonatrach" dans la banque. L'accord en question a été signé par les P-DG des deux institutions, Mohamed Loukal et Abdelhamid Zerguine. Selon les termes dudit accord, une partie des excédents de trésorerie de Sonatrach sera utilisée dans la reprise de liquidités de la BEA par la Banque centrale. A ce titre, le groupe Sonatrach recevra une partie des bénéfices générés par cette reprise de liquidité, selon un calcul retenu à cet effet. Il faut souligner cependant qu'environ 20% des recettes d'exportation d'hydrocarbures sont détenus par Sonatrach au niveau de la BEA. Le reste de ces revenus, soit près de 80%, sont versés à l'Etat au titre de la fiscalité pétrolière, souligne la même source. Cet accord prévoit également une application de tarifs largement concurrentiels à la Sonatrach sur le taux d'intérêt débiteur, de commission sur les opérations et des conditions de placements à terme. La première banque du pays s'engage aussi à mettre à la disposition de son plus gros client des services et prestations bancaires de qualité et adaptées aux besoins et attentes de Sonatrach. La convention, qui fait suite à celle signée en 2003, est destinée à "sceller la relation privilégiée entre la BEA et Sonatrach, tissée depuis la nationalisation des hydrocarbures" en 1971, avait déclaré vendredi à l'APS le P-DG de la BEA, M. Loukal. "Nous voulons placer les relations BEA et Sonatrach au niveau d'un partenariat d'exception, qui tire profit de toutes les synergies, avantages et opportunités qu'offrent le secteur de l'énergie et le système bancaire", avait-il souligné. Soulignons enfin que le groupe Sonatrach, premier client de la BEA, détient 48,5% des ressources globales de la banque, évaluées à 2.127 milliards de DA à fin 2011 et que la banque publique a financé des projets structurants du groupe, notamment dans la pétrochimie à hauteur de 150 milliards de DA.