Deux ministres membres de la médiation ouest-africaine dans la crise malienne .un Burkinabè et un Ivoirien sont arrivés, hier à Paris pour y rencontrer le jour même le président intérimaire du Mali Dioncounda Traoré, en tant qu'émissaires de la Cédéao.. Le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, est arrivé à Paris pour discuter avec le président Traoré de la transition dans son pays, a annoncé son entourage à Ouagadougou. Le Burkina Faso conduit la médiation au nom de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Le ministre ivoirien de l'Intégration africaine, Ally Coulibaly, doit rencontrer aujourd'hui même Dioncounda Traoré. La Côte d'Ivoire dirige actuellement la Cédéao. Le président malien par intérim, attaqué et gravement blessé le 21 mai dans ses bureaux près de Bamako par une foule de manifestants hostiles, est soigné depuis le 23 mai à Paris. Nous voulons que le Mali ait un exécutif fort et efficace, a déclaré M. Bassolé dans une interview diffusée par Radio France internationale (RFI) hier. L'actuel gouvernement n'est pas suffisamment représentatif et sa collaboration avec la Cédéao n'est pas exactement comme on l'aurait voulu, a-t-il dit. Pour la Cédéao, un gouvernement malien d'union nationale est indispensable pour affronter la crise dans le nord du pays, occupé depuis fin mars par des groupes armés, rebelles touareg et surtout islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), plus que jamais en position de force. Le sommet de Ouagadougou a aussi exhorté Dioncounda Traoré à demander sans délai à la Cédéao et l'ONU l'envoi d'une force africaine au Mali.