La production céréalière du Maroc s'est établie à 51 millions de quintaux pour la campagne 2012 en baisse de 39,1% par rapport à la campagne 2010-2011, a annoncé, avant-hier, le ministère marocain de l'Agriculture et de la Pêche maritime dans un communiqué. "La production définitive des trois principales céréales au titre de la campagne agricole 2011-2012 s'est établie à 51 millions de quintaux sur une superficie de près de 5 millions d'hectares, soit un rendement moyen de 10.1 quintaux /Ha", a précisé le ministère qui a attribué cette diminution au "déficit pluviométrique enregistré durant les mois de février et mars" en signalant également un "recul de 1,5 %" des superficies emblavées. Ce déficit augure une importante hausse des importations de céréales du Maroc au cours de la campagne de commercialisation qui a débuté en juin. Le ministre de l'agriculture Aziz Akhannouch avait déclaré, fin avril, que la récolte céréalière du Maroc pour l'année 2012-2013 devrait atteindre 48 millions de quintaux, soit une chute de près de la moitié par rapport à la production de la campagne 2010-2011. Cette contre-performance est due notamment à une mauvaise pluviométrie, ainsi qu'à des niveaux record de baisse de température qui ont eu des conséquences particulières sur la campagne agricole actuelle, avait-il indiqué lors des 5è Assises de l'Agriculture. Le gouvernement marocain avait mis en place un programme d'urgence de 1,53 milliard de dirhams (un euro = 11 DH environ) pour réduire les effets de la sécheresse sur la campagne agricole 2011-2012. Selon un rapport du département américain de l'Agriculture (USDA), le Maroc est tenu de doubler ses importations de blé, qui atteindront le chiffre record de 5,6 millions de tonnes, lors de la période 2012-2013, contre 3,2 millions de tonnes pour la période 2011-2012. A fin mai 2012, le Maroc a importé depuis le début de la campagne 2011/2012, 59 millions de quintaux de céréales constitués à 49% de blé tendre, 29% de maïs, 11% de blé dur et 10% d'orge, avait indiqué l'Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL). La France demeure en tête des principaux fournisseurs du royaume en céréales avec une part de 33,5 %, composée notamment de blé tendre, suivie par l'Argentine (27,5 %) et le Brésil (10,4 %) d'où provient l'essentiel du maïs importé.