C'est donc aujourd'hui que le ministre français des Affaires étrangères, M. Laurent Fabius, entamera sa visite de travail officielle de deux jours en Algérie, à l'invitation de son homologue algérien, M. Mourad Medelci. Interrogé sur les points inscrits à l'ordre du jour de la visite de M. Fabius, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero a indiqué, lors d' un point de presse, qu'elle offrira l'occasion d'évoquer "l'ensemble des nombreux sujets qui sont au cœur de notre relation qu'ils soient bilatéraux ou d'intérêt régional et international et d'entamer la préparation de la visite que le président de la République française doit effectuer en Algérie". D'autre part, M. Bernard Valero a précisé dans un point de presse, que ce déplacement intervient "dans un contexte particulier pour nos relations bilatérales, marqués notamment par la célébration du cinquantenaire de l'indépendance algérienne". "Il s'inscrit dans une séquence qui a débuté avec l'entretien téléphonique entre les deux présidents français et algérien (...), s'est poursuivi avec l'appel téléphonique du ministre avec son homologue algérien le 15 juin, puis le message adressé par notre président à son homologue le 5 juillet pour le cinquantième anniversaire de l'indépendance", a-t-il ajouté. Cette séquence, a-t-il dit, culminera avec la visite que le président Hollande effectuera en Algérie avant la fin 2012. Cette visite de travail qu'effectue en Algérie le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, constitue le premier déplacement du chef de la diplomatie française au Maghreb et dans le monde arabe. Faut-il aussi noté que le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, avait indiqué, dans un message adressé au président de la République française, M. François Hollande, à l'occasion de la fête nationale de son pays, qu'il était temps de faire un examen "lucide et courageux" du passé entre l'Algérie et la France, qui contribuera à renforcer les liens d'estime et d'amitié entre les deux pays. "Les relations entre l'Algérie et la France ont précédé la période coloniale qui a marqué plus particulièrement notre histoire commune et laissé des traces durables chez nos deux peuples. Les blessures qui en ont résulté pour les Algériens sont profondes, mais nous voulons, comme vous, nous tourner vers le futur et essayer d'en faire un avenir de paix et de prospérité pour les jeunes de nos pays. Il est temps pour cela d'exorciser le passé en faisant ensemble, dans des cadres appropriés, un examen lucide et courageux qui contribuera à renforcer nos liens d'estime et d'amitié", a écrit le président Bouteflika dans son message. Le contexte et les objectifs ainsi définis, il faut savoir qu'aujourd'hui, MM. Fabius et Medelci examineront des points à l'ordre du jour au cours d'un entretien qui sera directement suivi par une conférence de presse avant un dîner de travail. Le lendemain, soit lundi, le ministre des Affaires étrangères français, M. Laurent Fabius, sera reçu par deux fois, par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Une première fois à 11 heures après la rencontre des chefs d'entreprises françaises et une courte visite à l'institut français. Puis, il sera également reçu par le Président Bouteflika lors d'un déjeuner. Ce qui est très important ce sont les relations algéro-françaises qui n'ont pas été à la hauteur du temps de l'ancien président M. Nicolas Sarkozy. Aujourd'hui cela s'annonce sous de bons auspices. D'ailleurs le porte-parole des AE français a bien qualifié ces entretiens de "très importants", soulignant qu'en ce qui concerne la France, il s'agit de "la volonté de renforcer la qualité de notre dialogue politique sur les grandes questions internationales avec nos partenaires algériens", ajoutant que "ce sont des volontés et des ambitions partagées". "Dans l'ensemble de nos relations bilatérales, il y a évidemment les volets économiques, le développement de notre coopération culturelles et une immense palette de points sur lesquels nous allons travailler ensemble". Evoquant d'autres sujets, le porte-parole du MAE français a précisé qu'il sera notamment question de la situation au Sahel, en Syrie, l'Union pour la Méditerranée (UpM), "autrement dit, le grand espace de coopération entre le nord et le sud du Bassin méditerranéen et toutes grandes questions internationales".