Le groupe Swatch, numéro un mondial de l'horlogerie, a réalisé un bénéfice net de 724 millions de francs au 1er semestre 2012. Ce qui représente un bond de 25% par rapport à la même période de 2011. Le chiffre d'affaires a également pris l'ascenseur à 3,4 milliards, soit une progression de 14,4%. Ce résultat a été atteint malgré la force du franc suisse face à l'euro et au dollar. Le groupe vise un chiffre d'affaires record de 8 milliards en 2012. Durant l'année en cours, Swatch vise une nouvelle fois des records absolus à tous les niveaux. L'évolution "très positive" du 1er semestre a été enregistrée dans toutes les régions importantes et tous les segments de prix, a annoncé, avant-hier, le groupe horloger basé à Bienne. La faiblesse persistante de l'euro et des monnaies liées au dollar a toutefois pesé sur le chiffre d'affaires. Toutefois, "les cours de change se sont stabilisés à un niveau extrêmement bas au cours des six premiers mois de l'année 2012 et ont eu globalement une influence légèrement positive de 1,6% sur le chiffre d'affaires du groupe", a expliqué le numéro un mondial de l'horlogerie. Le prix élevé de l'or et des diamants grève toujours les marges de marques "qui affichent traditionnellement un très grande retenue en termes de hausses de prix". Le bénéfice opérationnel du groupe a bondi de 25% alors que la rentabilité a suivi la même courbe ascendante notamment grâce à une "productivité accrue et à un strict contrôle des coûts". Swatch revendique une bonne capacité d'innovation et une stratégie axée sur le long terme, "ce qui se reflète également dans le nombre record de nouveaux brevets". Quelque 40% des investissements dans la production concernent des augmentations de capacité et environ la moitié est consacrée aux nouvelles technologies de production et aux nouveaux produits. Le remplacement des capacités actuelles n'en représente que 10%. A fin 2011, les effectifs mondiaux du groupe se montaient à plus de 28 000 collaborateurs. Ralentissement de la croissance de montres en Chine Nick Hayek, CEO de Swatch, évoque un ralentissement de la demande de montres de très haut de gamme en Chine. Depuis plusieurs années, ce segment croît à des taux "incroyablement" élevés, a-t-il déclaré dans un entretien accordé à "Finanz und Wirtschaft". "Cette croissance ralentit désormais dans les activités de prestige." Les ventes ont stagné dans certaines régions, comme Shanghai, Pékin ou Hong Kong. En comparaison annuelle, elles ont même parfois diminué. "Ce n'est pas grave, puisque nos autres marques (Longines, Rado, Tissot ou Swatch) compensent cette baisse. Dans ces segments, les ventes ont progressé", analyse M. Hayek. Il estime que le ralentissement va se poursuivre jusqu'en octobre. Le nouveau chef du Parti communiste sera alors élu en Chine. Une fois cette période "instable" passée, la croissance devrait reprendre. D'autant plus que les Chinois investissent de moins en moins dans l'immobilier et de plus en plus dans les biens de luxe. Dans ce domaine, Lucerne serait une "nouvelle Hong Kong". L'économie de la ville suisse explose alors qu'elle décélère dans le "port parfumé". Les marques Blancpain, Omega et Longines sont très recherchées."